L'actualité de la Nature

Quelques messicoles du Vexin français

coquelicots à  Osny © CACP Gilles Carcassès

Les plantes messicoles sont les compagnes des cultures. Ce sont pour la plupart des annuelles ayant un cycle de vie comparable à  celui des céréales. Tout le monde connaît bien sà»r l’emblématique coquelicot, mais il existe de très nombreuses autres espèces messicoles. Certaines de ces plantes, qui pâtissent des pratiques de l’agriculture intensive, sont même devenues très rares.

Voici trois messicoles assez communes du Vexin français :

Kickxia spuria, la linaire bâtarde – La Roche-Guyon © CACP – Gilles Carcassès

On peut aussi rencontrer la linaire bâtarde dans les potagers et les friches pionnières.

Euphorbia exigua – La Roche-Guyon © CACP – Gilles Carcassès

L’euphorbe exiguà« trouve parfois refuge dans les pelouses urbaines sèches et les cimetières.

Torilis arvensis – La Roche-Guyon © CACP – Gilles Carcassès

Le torilis des champs est une Apiaceae à  fleurs blanches. Ses fruits hérissés d’épines facilitent la dispersion de la plante par les animaux.

Ces deux autres messicoles sont beaucoup plus rares :

Legousia speculum-veneris, le miroir-de-Vénus – La Roche-Guyon © CACP – Gilles Carcassès

Le miroir-de-Vénus, jolie campanulacée, est très localisé.

Delphinium consolida – Neuville-sur-Oise © Gilles Carcassès

Encore plus rare, la dauphinelle des moissons ou pied-d’alouette royal est en très forte régression dans notre région.

Toutes ces messicoles et de très nombreuses autres sont décrites dans le Guide de reconnaissance des messicoles réalisé en  2013 par le département de l’Eure dans le cadre du plan départemental d’actions en faveur des messicoles.

Retrouvez nos articles :

L’observatoire des messicoles

Faune et flore des champs

L'actualité des jardins

Vous avez dit busard ?

Busard Saint-Martin © François Lelièvre
Busard Saint-Martin © François Lelièvre

Le busard Saint-Martin est ce beau rapace aux ailes effilées que l’on peut voir planer au ras des champs dans le Vexin français. Cette espèce protégée se nourrit majoritairement de campagnols, en cela c’est un auxiliaire des cultures très efficace. Il établit son nid à  terre au beau milieu des blés.

Arrive le temps de la moisson. Si les jeunes ont déjà  pris leur envol, pas de drame. Mais les couvées les plus tardives risquent de ne pas survivre au passage de la moissonneuse. Heureusement un groupe de bénévoles dévoués veille au grain, surveille discrètement, localise les nichées, évalue les risques et alerte les propriétaires. Les agriculteurs compréhensifs acceptent de mettre en défens l’emplacement du nid pour permettre aux parents d’achever leur élevage.

Jeunes busards Saint-Martin - Vexin français © Gilles Bourrioux
Jeunes busards Saint-Martin – juillet 2015, Vexin français © Gilles Bourrioux

Un lièvre est caché dans cette photo : le voyez-vous ? Il n’a rien à  craindre, il est beaucoup trop gros pour un busard. C’est même son arrivée qui a fait peur aux oiseaux.

Grâce aux mesures de protection, ce rapace s’est réinstallé en Ile-de-France, d’où il avait disparu  à  la fin des années 1970. Ses effectifs atteignent maintenant environ 80 couples. Sur 16 couples suivis cette année dans le Vexin français, 12 ont donné au total 33 jeunes volants. Bravo les busards, et un grand merci aux bénévoles !

Busard Saint-Martin mâle © Gilles Bourrioux
Busard Saint-Martin mâle adulte © Gilles Bourrioux

Le busard Saint-Martin effectue aussi des migrations : régulièrement nous recevons la visite d’oiseaux hivernants ou de passage, en provenance de diverses régions, quelques-uns venant du Nord de l’Europe.

Découvrez les trois espèces de busards qui nichent en Ile-de-France

La fiche du busard Saint-Martin par le CORIF