Près de la passerelle du Théâtre 95 à Cergy, j’ai rencontré ce « serpent cyclope ». Ce n’est pas un pokémon rare, mais c’est tout de même une espèce protégée par un arrêté national.
Proserpinus proserpina est le sphinx de l’épilobe. Le passage des jardiniers armés de leur débroussailleuse ne m’a pas permis de connaître sa plante-hôte. Je crois me souvenir qu’il y avait là quelques pieds d’oenothères, plantes qui peuvent nourrir aussi cette chenille.
L’ocelle dessiné sur son corps mime un œil menaçant. Mais, détail étonnant, celui-ci est placé sur la partie arrière de son abdomen et non sur sa tête. Ainsi, lorsque la chenille se sent menacée et qu’elle dresse et agite soudainement son abdomen, elle crée l’illusion d’un serpent prêt à déclencher une attaque. Il m’a fallu me raisonner pour affronter la bête.
Pour renforcer la duperie, l’extrémité de l’abdomen de la chenille est en forme de bouche !