Le chant du troglodyte mignon peut atteindre 90 décibels : imaginez vous à un mètre d’une débrousailleuse ou peut-être pire, dans un restaurant scolaire. Pour seulement 10 grammes, il a un sacré coffre !
C’est avec ses vocalises tapageuses et facilement identifiables (une phrase unique répétée comprenant des trilles rapides) que notre Don Juan miniature attire au début du printemps les femelles sur son territoire. Pourtant cela ne suffit point à charmer ces dames…
Cas assez rare chez les oiseaux, le mâle polygame commence seul l’élaboration de plusieurs nids. La femelle qui s’est déplacée inspecte alors l’ébauche de construction. Et si la qualité du gros œuvre lui convient, elle accepte l’accouplement et s’emploie ensuite à finaliser l’aménagement intérieur. Si pendant ce temps le mâle parvient à séduire d’autres compagnes par son génie bâtisseur, il pourra conduire plusieurs nichées en parallèle.
La silhouette du troglodyte mignon est tout aussi caractéristique que son chant : une petite boule de plume brune au sourcil clair avec une queue très courte et souvent dressée. Mâles et femelles se ressemblent.
Ce passereau est très courant jusqu’au cœur des villes. 200 000 à 400 000 couples nicheurs sont présents en Ile-de-France dont 200 à 300 couples sur Paris intra-muros (Le troglodyte mignon au Jardin des plantes de Paris).
Pour apprendre à reconnaitre le chant du troglodyte (et d’autres) ou suivre l’évolution des populations :
Reconnaissance des chants d’oiseaux INPN