L'actualité de la Nature

Une leçon de nature au lycée de l’Hautil

Vendredi 5 octobre 2018, 14 heures

Ma mission : intéresser un groupe de lycéens à  la nature et à  la photographie. Après quelques conseils de cadrage et de composition donnés en salle, nous voilà  partis à  la recherche de sujets d’inspiration.

Galle du chêne (Andricus quercuscalicis) © Cécile Kébir

Ces belles galles de chêne, peut-être ? (Mais où vont-ils comme ça ?)

La trace de la tenthrède zigzag a plus de succès. On essaie les smartphones sur ce sujet. Le contrejour donne des résultats jugés « classe ».

Sur une feuille d’orme, la trace de la tenthrède zigzag © CACP – Gilles Carcassès

Les bédégars sur les églantiers mettent en évidence les difficultés de mise au point d’un sujet plus en volume.  Mais que cette matière végétale est fascinante !

Galle de Diplolepis rosae, ou bédégar © CACP – Gilles Carcassès

Devant l’incrédulité générale, démonstration est faite que cette plante aux ombelles sèches est bien une carotte sauvage : l’arrachage collectif, digne de la légende d’Excalibur, a permis de vérifier que la grosse racine allongée sent bien la carotte !

Fruits de la carotte © CACP – Gilles Carcassès

Retrouvez notre article :

La préparation de la sortie nature

Cœur de carotte

La tenthrède zigzag de l’orme

Galles du chêne : quelques Andricus

L'actualité de la Nature

Derrière le lycée de l’Hautil, à  Jouy-le-Moutier

J’ai un cours de photographie nature à  préparer pour des lycéens, aussi j’ai fait un repérage de sujets à  proximité de leur établissement.

Les carottes sauvages commencent à  perdre leurs graines et dressent vers le ciel leurs ombelles dégarnies.

Daucus carotta, la carotte sauvage – Jouy-le-Moutier © CACP – Gilles Carcassès

Rien de tel qu’un gros lierre en fleurs sur le tronc d’un viel arbre pour observer les insectes :

Vespa crabro, le frelon européen – Jouy-le-Moutier © CACP – Gilles Carcassès
Colletes hederae, la collète du lierre – Jouy-le-Moutier © CACP – Gilles Carcassès

Sur les feuilles des ormes, on peut aussi faire de belles découvertes :

Le fantôme de la tenthrède zigzag -Jouy-le-Moutier © CACP – Gilles Carcassès

Retrouvez nos articles :

La tenthrède zigzag

La collète du lierre

La carotte sauvage

Le frelon européen

L'actualité de la Nature

L’alysson blanc

Berteroa incana – Jouy-le-Moutier © CACP – Gilles Carcassès

Au rond-point de la Croix Saint-Jacques à  Jouy-le-Moutier, une floraison blanche a attiré mon regard. C’est celle de l’alysson blanc, une plante de la famille des Brassicaceae.

Floraison de l’alysson blanc © CACP – Gilles Carcassès

Les quatre pétales de ses fleurs sont profondément découpés, comme c’est le cas chez la drave printanière. La plante est très velue, ce qui lui donne un aspect blanchâtre.

L’alysson blanc est originaire d’Europe centrale et serait arrivé en France au XVIème siècle. C’est pourquoi on le considère comme une plante naturalisée. En Ile-de-France, il croît dans des terrains sableux ou caillouteux comme des ballasts ou des bords des routes, et on le rencontre pour l’essentiel dans la vallée de l’Oise et dans la vallée de la Seine en aval de Paris.

Retrouvez un article sur une autre Brassicaceae des bords de routes :

La fleurette et le camionneur

Source :

Berteroa incana par le GT-IBMA

L'actualité de la Nature

Le tircis

Pararge aegeria, le Tircis – Osny © CACP – Gilles Carcassès

Le Tircis est un papillon commun, répandu partout en France. On le rencontre dans les trouées de soleil des clairières en forêt, souvent au bord des chemins. Le mâle se tient posté au soleil sur la végétation basse ou sur les feuilles des arbres. Il attend le passage d’une femelle, et pourchasse les autres mâles de son espèce. Certains mâles n’adoptent pas ce comportement territorial et préfèrent vagabonder.

Pararge aegeria – Jouy-le-Moutier © Gilles Carcassès

La chenille du Tircis consomme des graminées forestières, surtout des pâturins, mais aussi le dactyle et des brachypodes. Il y a deux générations par an.

C’est l’un des rares papillons de jour à  ne pas voir ses effectifs décliner.

Retrouvez notre article :

Le déclin des papillons de jour

L'actualité de la Nature

La galle des fleurs de tanaisie

En visite à  la ferme d’Ecancourt, je remarque que certaines fleurs des tanaisies du potager ont une allure anormale.

Une galle singulière sur une fleur de tanaisie – ferme d’Ecancourt à  Jouy-le-Moutier © CACP – Gilles Carcassès

Ces boursouflures me font penser à  des galles de cécidomyie. Un petit tour sur le site hollandais bladmineerders qui fait référence en matière de galles me confirme qu’il s’agit bien de l’œuvre d’une cécidomyie.

Rhopalomyia tanaceticola, inféodée à  la tanaisie, est une espèce du nord et de l’est de l’Europe. Des galles de ce diptère ont été observées en 2017 et 2018 dans le Nord-Pas-de-Calais . Pour ma part, j’ai l’honneur d’inscrire dans la base de données Cettia une première observation de l’espèce pour l’Ile-de-France.

Je constate au passage que l’Inventaire National du Patrimoine Naturel ne compte à  ce jour aucune donnée de cette espèce pour la France. Ces galles caractéristiques sont pourtant très visibles en aoà»t et septembre sur les tanaisies en fleurs. Sont-elles rares ou simplement pas observées ?

Tanaisie en fleurs – Neuville-sur-Oise © Gilles Carcassès

Aussi, je lance l’idée d’une prospection participative pour améliorer la connaissance de la répartition de cette espèce de cécidomyie en France. Qui me fera remonter une observation de cette galle typique en m’envoyant une photo, une date et un lieu, à  l’adresse biodiversite@cergypontoise.fr ?

Retrouvez notre article sur cette plante des bords de chemin :

Tanaisie

Et d’autres articles sur des galles de cécidomyie :

La galle poilue du hêtre

Les galles de cécidomyies

L'actualité des jardins

Retour sur les journées d’automne des 7 et 8 octobre 2017 à  la ferme d’Ecancourt

L’arrivée des chèvres pour la traite, un moment toujours très attendu ! © CACP – Gilles Carcassès

Comme chaque année, nous étions aux Journées d’automne de la Ferme d’Ecancourt. Sur le stand de la Communauté d’agglomération de Cergy-Pontoise nous proposions une animation sur la pollinisation. Les rencontres avec le public furent l’occasion de recruter de nouveaux abonnés pour notre blog et de nouer contact avec de futurs partenaires.

Nous avons commenté nos panneaux pédagogiques sur les pollinisateurs.
Chien de berger © CACP – Gilles Carcassès

Le temps d’une petite averse, nous avons hébergé sur notre stand Serge le berger et son chien.

La conduite du troupeau d’oies © CACP – Gilles Carcassès

Conduit par le chien aux ordres de son maître, le troupeau d’oies a fait le tour de tous les stands répartis dans les différents espaces de la ferme.

Potiron Bleu de Hongrie © CACP – Gilles Carcassès

En cuisine, j’ai pu admirer cet étonnant potiron de la variété Bleu de Hongrie. Si si, c’est sa couleur naturelle ! Et je peux vous certifier qu’à  l’intérieur, il est aussi orange que les chemises des bénévoles de la Ferme d’Ecancourt !

Retrouvez notre article sur les journées d’automne 2016 :

Goose coaching à  Ecancourt

L'actualité de la Nature

Signalez vos tiques !

Vous avez ramené une tique de votre promenade en forêt ? Il vous faut l’ôter sans tarder, mais ne la jetez pas, car vous pouvez aider la recherche ! Il existe en effet un programme de science participative dédié à  l’étude de la répartition des différentes espèces de tiques (une trentaine en France !) ainsi que des maladies qu’elles peuvent transmettre.

Procédons dans l’ordre : d’abord retirez la tique

Décrochez la tique de la peau sans la presser, à  l’aide d’un crochet à  tique (vendu en pharmacie) et désinfectez la peau avec un antiseptique. Et surveillez votre santé pour consulter en cas d’apparition de symptômes d’une maladie éventuellement transmise par la tique.

Deuxième étape : signalez la piqà»re

Téléchargez et lancez l’application Signalement-Tique sur votre smartphone. Après inscription, il vous sera demandé de géolocaliser le lieu de l’événement, de répondre à  quelques questions simples, relatives aux circonstances, et de joindre une photo de la bête.

Troisième étape : envoyez la tique aux chercheurs

Fixez la tique sur un morceau de papier absorbant avec du papier adhésif et postez le tout à  l’équipe du projet Citique, en indiquant votre adresse de messagerie et la date du signalement.

Signalement-Tique vous donne aussi des informations sur les espèces de tiques et leur biologie, ainsi que des conseils de prévention.

Vous pourrez aussi y trouvez des précisions sur les objectifs du projet de recherche.

Ixodes sp. adulte – Jouy-le-Moutier © CACP – Gilles Carcassès

Les humains sont le plus souvent piqués par les formes juvéniles de tiques, larves (1 mm à  peine) ou nymphes (2 à  3 mm).

Retrouvez notre article :

Le nain rouge et les deux pestes

L'actualité de la Nature

Les galles de cécidomyies

Galle de Dasineura ericae scopariae sur la bruyère à  balais © CACP – Gilles Carcassès

Qu’est-ce qu’une galle ?

Une galle est une excroissance d’un végétal produite par une bactérie, un nématode, un acarien, un champignon, ou, plus généralement, par l’effet de la piqure d’un insecte parasite. Parmi ces insectes, les Cecidomyiidae, très petits diptères, sont responsables de nombreuses galles sur une grande diversité de végétaux.

Les cécidomyies, ravageurs des cultures

Les cécidomyies causent souvent des dommages aux cultures. C’est le cas par exemple de la cécidomyie de l’hémérocalle qui fait avorter les boutons floraux et celle du robinier qui déforme ses folioles. On peut citer aussi la cécidomyie des siliques du colza et du chou et celle des pousses de la luzerne. D’autres espèces nuisent aux céréales, aux poiriers, aux oliviers, aux lavandes… Toutes ne sont pas nuisibles : les larves de certaines espèces de cécidomyies, prédatrices de pucerons, sont utilisées en lutte biologique.

Quelques exemples de galles de cécidomyies

Dasineura fraxini forme des galles caractéristiques sur les feuilles de frêne – Jouy-le-Moutier © CACP – Gilles Carcassès
Dasineura rosae déforme les feuilles des églantiers – Jouy-le-Moutier © CACP – Gilles Carcassès
La larve de Dasineura rosae dans sa feuille d’églantier © CACP – Gilles Carcassès
Kiefferia pericarpiicola déforme les graines de carotte © CACP – Gilles Carcassès

Retrouvez l’étrange beauté des galles dans nos articles :

L'actualité de la Nature

Le cordulégastre annelé

Une grande libellule noire et jaune

Cordulegaster boltonii – Jouy-le-Moutier © Marie-Dominique Delcayre

Une jardinière des jardins des Hauts de Jouy m’a fait parvenir cette photo prise avec son téléphone portable.

Je n’ai encore jamais observé cet odonate à  Cergy-Pontoise. Cordulegaster boltonii affectionne les ruisselets d’eau claire en forêt. C’est une espèce protégée en Ile-de-France.

Ici, c’est une femelle car les ailes postérieures sont arrondies.

Cordulegaster boltonii © CACP – Gilles Carcassès

Celui-ci est un mâle car le bord postérieur des ailes postérieures forme un angle droit près de l’abdomen.

Les beaux yeux verts de Cordulegaster boltonii © CACP – Gilles Carcassès

Chez ces grandes libellules, les yeux sont composés de plusieurs dizaines de milliers d’ommatidies.

Retrouvez nos articles :

Un jardin innovant à  Jouy-le-Moutier (le lieu de cette observation)

Comment observer les libellules

Sources :

Cordulegaster boltonii par Cettia Ile-de-France (Atlas des libellules)