A ne pas manquer en ce mois d’octobre, la superbe coloration des jeunes érables de l’avenue des Bruzacques à Jouy-le-Moutier, plantés en 2014. Si l’on faisait le concours de la plus belle avenue de Cergy-Pontoise, elle serait assurément dans le top cinq !
Avant la rénovation de cette voie, les arbres en double rangée étaient taillés très régulièrement, engendrant un coà»t de gestion important. Je me rappelle la réunion de concertation, à la médiathèque, à laquelle j’avais été convié. Elle avait permis d’échanger avec les habitants et de présenter les avantages de cette replantation avec des arbres certes moins nombreux mais dont le port libre allait permettre une réduction des nuisances pour les riverains, globalement un plus grand volume de frondaisons et un impact spectaculaire dans le paysage.
Ma mission : intéresser un groupe de lycéens à la nature et à la photographie. Après quelques conseils de cadrage et de composition donnés en salle, nous voilà partis à la recherche de sujets d’inspiration.
Les bédégars sur les églantiers mettent en évidence les difficultés de mise au point d’un sujet plus en volume. Mais que cette matière végétale est fascinante !
Devant l’incrédulité générale, démonstration est faite que cette plante aux ombelles sèches est bien une carotte sauvage : l’arrachage collectif, digne de la légende d’Excalibur, a permis de vérifier que la grosse racine allongée sent bien la carotte !
Au rond-point de la Croix Saint-Jacques à Jouy-le-Moutier, une floraison blanche a attiré mon regard. C’est celle de l’alysson blanc, une plante de la famille des Brassicaceae.
Les quatre pétales de ses fleurs sont profondément découpés, comme c’est le cas chez la drave printanière. La plante est très velue, ce qui lui donne un aspect blanchâtre.
L’alysson blanc est originaire d’Europe centrale et serait arrivé en France au XVIème siècle. C’est pourquoi on le considère comme une plante naturalisée. En Ile-de-France, il croît dans des terrains sableux ou caillouteux comme des ballasts ou des bords des routes, et on le rencontre pour l’essentiel dans la vallée de l’Oise et dans la vallée de la Seine en aval de Paris.
Retrouvez un article sur une autre Brassicaceae des bords de routes :
Le Tircis est un papillon commun, répandu partout en France. On le rencontre dans les trouées de soleil des clairières en forêt, souvent au bord des chemins. Le mâle se tient posté au soleil sur la végétation basse ou sur les feuilles des arbres. Il attend le passage d’une femelle, et pourchasse les autres mâles de son espèce. Certains mâles n’adoptent pas ce comportement territorial et préfèrent vagabonder.
La chenille du Tircis consomme des graminées forestières, surtout des pâturins, mais aussi le dactyle et des brachypodes. Il y a deux générations par an.
C’est l’un des rares papillons de jour à ne pas voir ses effectifs décliner.
Ces boursouflures me font penser à des galles de cécidomyie. Un petit tour sur le site hollandais bladmineerders qui fait référence en matière de galles me confirme qu’il s’agit bien de l’œuvre d’une cécidomyie.
Rhopalomyia tanaceticola, inféodée à la tanaisie, est une espèce du nord et de l’est de l’Europe. Des galles de ce diptère ont été observées en 2017 et 2018 dans le Nord-Pas-de-Calais . Pour ma part, j’ai l’honneur d’inscrire dans la base de données Cettia une première observation de l’espèce pour l’Ile-de-France.
Je constate au passage que l’Inventaire National du Patrimoine Naturel ne compte à ce jour aucune donnée de cette espèce pour la France. Ces galles caractéristiques sont pourtant très visibles en aoà»t et septembre sur les tanaisies en fleurs. Sont-elles rares ou simplement pas observées ?
Aussi, je lance l’idée d’une prospection participative pour améliorer la connaissance de la répartition de cette espèce de cécidomyie en France. Qui me fera remonter une observation de cette galle typique en m’envoyant une photo, une date et un lieu, à l’adresse biodiversite@cergypontoise.fr ?
Retrouvez notre article sur cette plante des bords de chemin :
Comme chaque année, nous étions aux Journées d’automne de la Ferme d’Ecancourt. Sur le stand de la Communauté d’agglomération de Cergy-Pontoise nous proposions une animation sur la pollinisation. Les rencontres avec le public furent l’occasion de recruter de nouveaux abonnés pour notre blog et de nouer contact avec de futurs partenaires.
En cuisine, j’ai pu admirer cet étonnant potiron de la variété Bleu de Hongrie. Si si, c’est sa couleur naturelle ! Et je peux vous certifier qu’à l’intérieur, il est aussi orange que les chemises des bénévoles de la Ferme d’Ecancourt !
Retrouvez notre article sur les journées d’automne 2016 :
Vous avez ramené une tique de votre promenade en forêt ? Il vous faut l’ôter sans tarder, mais ne la jetez pas, car vous pouvez aider la recherche ! Il existe en effet un programme de science participative dédié à l’étude de la répartition des différentes espèces de tiques (une trentaine en France !) ainsi que des maladies qu’elles peuvent transmettre.
Procédons dans l’ordre : d’abord retirez la tique
Décrochez la tique de la peau sans la presser, à l’aide d’un crochet à tique (vendu en pharmacie) et désinfectez la peau avec un antiseptique. Et surveillez votre santé pour consulter en cas d’apparition de symptômes d’une maladie éventuellement transmise par la tique.
Deuxième étape : signalez la piqà»re
Téléchargez et lancez l’application Signalement-Tique sur votre smartphone. Après inscription, il vous sera demandé de géolocaliser le lieu de l’événement, de répondre à quelques questions simples, relatives aux circonstances, et de joindre une photo de la bête.
Troisième étape : envoyez la tique aux chercheurs
Fixez la tique sur un morceau de papier absorbant avec du papier adhésif et postez le tout à l’équipe du projet Citique, en indiquant votre adresse de messagerie et la date du signalement.
Nous serons présents aux Journées d’automne à la ferme d’Ecancourt (Jouy-le-Moutier). Venez nous rencontrez sur le stand de la Communauté d’agglomération de Cergy-Pontoise !Et voici le programme :
Une galle est une excroissance d’un végétal produite par une bactérie, un nématode, un acarien, un champignon, ou, plus généralement, par l’effet de la piqure d’un insecte parasite. Parmi ces insectes, les Cecidomyiidae, très petits diptères, sont responsables de nombreuses galles sur une grande diversité de végétaux.
Les cécidomyies, ravageurs des cultures
Les cécidomyies causent souvent des dommages aux cultures. C’est le cas par exemple de la cécidomyie de l’hémérocalle qui fait avorter les boutons floraux et celle du robinier qui déforme ses folioles. On peut citer aussi la cécidomyie des siliques du colza et du chou et celle des pousses de la luzerne. D’autres espèces nuisent aux céréales, aux poiriers, aux oliviers, aux lavandes… Toutes ne sont pas nuisibles : les larves de certaines espèces de cécidomyies, prédatrices de pucerons, sont utilisées en lutte biologique.