Fin avril, nous réalisions comme tous les printemps le protocole STOC (Suivi Temporel des Oiseaux Communs) dont un des points d’écoute se situe sur le pont rouge de l’Axe Majeur à Cergy.
Un point gris s’agite sur les margelles des bassins sous le pont. Probablement l’habituelle bergeronnette grise, aussi appelée hochequeue du fait de ses inlassables balancements… Mais l’oiseau est plus gros… Et n’a pas vraiment la même allure. Un coup de jumelles et c’est confirmé : c’est bien le chevalier guignette !
L’espèce est considérée comme commune dans la Région. Toutefois elle n’est que nicheuse occasionnelle et ses populations ne sont pas stables. Il est donc difficile d’évaluer son degré de conservation à l’échelle régionale. A l’échelle nationale l’espèce est considérée comme quasi menacée. C’est donc avec une certaine satisfaction que nous n’avons pas observé un, mais quatre individus sur l’île de loisirs.
Le chevalier guignette est un limicole, c’est un oiseau qui évolue essentiellement sur les berges (dans la vase et les limons) où ses grandes pattes lui servent d’échasses et son long bec lui permet de fouiller la vase pour y dénicher ses proies : des larves, insectes, vers ou mollusques.
Plus petit que les autres chevaliers, on le reconnait facilement à ses « épaules » blanches ; il a une marque blanche qui remonte vers la base de l’aile.
Et comme la bergeronnette, il s’agite beaucoup quand il est concentré pour pêcher son déjeuner !
Sources :
Le guide ornitho, éditions Delachaux Niestlé
Chevalier guignette, Oiseaux.Net