La fasciation est une anomalie de croissance d’une plante, elle se traduit par l’épaississement de la tige qui devient plate et large. En voici l’expression chez un gaura observé à l’école Du Breuil :
Les tiges des gauras sont d’ordinaire très grêles.
Voici une autre fasciation, sur une euphorbe :
Et là c’est une chicorée :
Ces anomalies sont parfois fixées dans des formes horticoles, c’est le cas par exemple de ce Cryptomeria japonica ‘Cristata’, un arbre étrange vu au très beau Jardin des merveilles à Vauréal :
Dans un autre genre, voici un cas de phyllodie sur une berce commune : cette ombelle est beaucoup trop feuillée pour être honnête !
Voici l’allure habituelle de cette plante lorsqu’elle est en fleurs :
Les causes de ces anomalies sont mal connues. Peuvent intervenir des stress environnementaux, des chocs, parfois des attaques bactériennes.
Pas besoin d’engrais ni d’arrosage automatique pour faire pousser les plantes au parc des Noirs marais ! Partout l’eau suinte et affleure, et le sol très humifère est gorgé de nutriments. Résultats : des plantes superbes, aux floraisons généreuses. Mais pas n’importe quelles plantes. Poussent ici naturellement celles qui apprécient ce type de milieu. Je vais vous en présenter quelques-unes.
Au bord de la sente, cette laîche géante, c’est Carex pendula, aux épis pendant au bout de longues tiges souples.
L’eupatoire est souvent visitée par les papillons comme l’écaille chinée ou le Tabac d’Espagne.
Les fleurs de la reine-des-prés sont très odorantes, ce bourdon ne s’y trompe pas. En infusion, elles peuvent apaiser les maux de tête, paraît-il.
La berce commune, belle et grande Apiaceae des prairies humides, est omniprésente. Remarquez comment les pétales allongés des fleurs extérieures agrandissent l’impact visuel des ombelles pour les pollinisateurs. A ne pas confondre avec la berce du Caucase, invasive et dangereuse !
Encore plus grande, l’angélique des bois domine la mégaphorbiaie de ses deux mètres de haut.
Les ombelles de l’angélique des bois sont très élégantes, chaque ombellule ressemble à un pompon blanc.
La salicaire pousse dans les fossés et sur les berges très près de l’eau. Il existe des variétés horticoles de cette plante, notamment à fleurs doubles ou à port plus compact que le type sauvage.