Dans le dernier article de la série nous parlions des fabuleux chênes de nos contrés, aujourd’hui nous allons voir un arbre qui n’a pourtant rien à leur envier, j’ai cité : le fayard, fouteau ou tout simplement le hêtre.
Voilà un excellent exemple d’un hêtre dans toute sa splendeur, tout aussi impressionnant que ses cousins les chênes, il peut parfois être encore plus grand qu’eux (40m pour le hêtre, 35m pour le chêne sessile). Il est, avec les chênes, le châtaigner et le charme, l’un des arbres les plus communs de nos forêts.
En parlant de charme attention à ne pas confondre ses feuilles avec celui du hêtre, elles se ressemblent un peu mais rappelons-nous que « le charme d’Adam c’est d’être à poils » (le charme a des dents tandis que le hêtre a des poils). Arrivé à l’automne, le feuillage du hêtre prend un très joli coloris variant du jaune à l’orange légèrement pourpré, à ne pas confondre avec le hêtre pourpre / Fagus sylvatica ‘Pururea’ qui est quant à lui naturellement d’un profond pourpre toute l’année.
La floraison du hêtre s’étale d’avril à mai, les chatons mâles sont des globules pendants tandis que les fleurs femelles sont regroupées par deux à l’intérieur de cupules poilues (futures capsules des fruits). Arrivées à maturités, ces fameuses cupules s’ouvrent en quatre valves afin de libérer les akènes comestibles que l’on appelles plus communément « faînes ».
De nos jours, le hêtre est en régression et est de moins en moins planté en forêt à cause de sa fragilité face au changement climatique, en effet il est très sensibles au fortes chaleurs estivales.
Voilà qui, avec cet article, termine la famille des FAGACEAE. Dans le prochain article, nous terminerons cette série sur les arbres à chatons avec une dernière famille, celle des JUGLANDACEAE, avec son seul représentant à l’état naturel sur notre territoire, le noyer.
Sources :
Flore d’Ile-de-France de Philippe Jauzein et Olivier Nawrot
Retrouvez ici d’autres articles de la série :
Des chatons dans l’arbre : Le noisetier