Le perce-neige n’est pas rare sur notre territoire. Pourtant cette plante bulbeuse n’est pas indigène ; c’est une méditerranéenne que l’on rencontre des rives de la Mer-Noire aux Pyrénées. Nos peuplements locaux ont tous pour origine d’anciens jardins où le perce-neige a été planté pour ses qualités ornementales. Il s’est alors naturalisé, prospérant dans des bois clairs de robiniers et dans des sols enrichis par les activités humaines.
Il existe 500 variétés horticoles de cette espèce, aux fleurs doubles ou semi-doubles, aux pétales plus ou moins larges ou rayés de verts… et même en Angleterre et en Hollande des collectionneurs de perce-neige ! C’est une plante facile pour jardins ombragés : elle mériterait d’être plus employée.
Une belle rencontre de terrain était organisée lundi matin entre les animateurs de la base de loisirs de Cergy-Pontoise et leurs collègues de la Ferme d’Ecancourt. Il s’agissait pour certains d’exercer leur expertise en ornithologie, pour d’autres plus novices de découvrir la richesse pédagogique du sujet et pour tous de passer un moment convivial et enrichissant. Deux grands canoà«s avaient été affrétés pour l’occasion.
Le tour du grand bassin a permis d’observer la floraison des aulnes, la digestion des grands cormorans, le vol des vanneaux, le miroir blanc des canards chipeaux de passage sur le site. Deux belles surprises nous attendaient : le repas d’un martin-pêcheur qui semblait bien en peine d’avaler un poisson plus gros que son gosier, et un épervier d’Europe au repos dans un grand saule.
La base de loisirs de Cergy-Pontoise est confrontée à la prolifération des lapins qui occasionnent des dégâts aux jeunes arbres lorsqu’ils en rongent l’écorce. Le sol sableux propice au creusement des terriers et l’absence de renards sur son territoire sont les causes principales de cette situation. Les gestionnaires font appel aux services de fureteurs et d’un fauconnier pour diminuer la population de lapins.
La buse de Harris est un magnifique rapace originaire d’Amérique. Elle est classiquement utilisée en volerie, pour la chasse et aussi pour disperser des dortoirs d’étourneaux, comme ce fut le cas par exemple à la Bibliothèque Nationale de France.
Coquillages et crustacés sont au menu des fuligules morillons. Ces canards plongeurs à la coiffure rock’n roll sont en effet de grands amateurs de moules d’eau douce. Ils consomment aussi des petits poissons, des larves de libellules et des graines qu’ils trouvent au bord de l’eau.
lorsqu’ils nagent les fuligules morillons gonflent les plumes de leurs flans et y rangent leurs ailes au sec
Photographie prise à la base de loisirs de Cergy-Pontoise.
Les fuligules morillons qui passent l’hiver chez nous nichent en Grande-Bretagne, aux Pays-Bas, en Allemagne ou en Scandinavie.
Un autre canard plongeur fréquente la boucle de l’Oise à Cergy : le harle bièvre. Cette espèce consomme surtout des poissons de petite taille, et parfois des grenouilles. C’est aussi un migrateur qui nous vient du nord de l’Europe.
Monsieur harle bièvre, vu depuis la passerelle de l’Axe majeur qui enjambe l’Oise. On devine sous l’eau ses pattes rouges.Madame harle bièvre quelques mètres plus loin, à la huppe généreuse
La Maison de la Nature de Vauréal propose une sortie pour tout public le samedi 22 février 2014 matin à la base de loisirs de Cergy-Pontoise. Cette sortie sera animée par la cellule Biodiversité de la Communauté d’agglomération de Cergy-Pontoise. Le rendez-vous est à 9 heures au parking P1.
Equipés comme des paparazzis, ils étaient venus nombreux dimanche dernier à la base de loisirs de Cergy-Pontoise pour tenter de l’apercevoir. Une actualité parue sur le site http://www.faune-iledefrance.org/, bien connu des ornithologues, avait donné l’alerte. Un plongeon arctique, ce n’est pas commun en Ile-de-France !
L’animal m’a fait la grâce d’une démonstration de pédalage sportif, hélas de loin : la vedette ne se laisse pas approcher facilement.
Gavia arctica, en pleine forme !
Les plongeons arctiques nichent au bord des lacs en Scandinavie, au nord de l’Ecosse, en Russie, souvent sur des îlots à l’abri des prédateurs. Ce sont d’excellents plongeurs ; ils se nourrissent de poissons qu’ils traquent jusqu’à six mètres de profondeur. L’automne venu ces grands migrateurs gagnent leurs contrées d’hivernage : mer Noire, mer Caspienne, rivages de la Méditerranée. On peut le voir en hiver en France sur certains sites qu’il fréquente régulièrement : la rade de Brest, la baie de Douarnenez et les étangs de Leucate. Ailleurs, il est occasionnel.
Est-il toujours là ? je ne l’ai pas revu , sans doute a-t-il poursuivi sa route.
Notre écureuil roux serait en danger ? La circulation automobile et les destructions de son habitat ne suffisaient pas, voici que des envahisseurs pourraient bien avoir sa peau. Ce n’est pas une pure spéculation, son compte est déjà réglé en Angleterre ! La faute à l’écureuil gris, célèbre culotté des squares londoniens, introduit d’Amérique en 1876, plus fort que lui et porteur sain d’un virus. Ce même écureuil gris est désormais présent en Italie du Nord et pourrait bien nous arriver sans avoir à traverser le Channel.
Une autre espèce exotique menaçante pour notre écureuil roux, l’écureuil à ventre rouge, originaire d’Asie, prolifère au Cap d’Antibes et fait même l’objet d’un plan national de lutte.
Ces sciuridés sont arrivés par le commerce des animaux de compagnie. Echappés ou relâchés, ils peuvent se reproduire rapidement si l’environnement leur convient. C’est ainsi qu’une autre espèce, terrestre celle-ci, l’écureuil de Corée, est présente en Picardie et en Ile-de-France. En forêt de Sénart, sa population serait de l’ordre de 10 000 individus !
Cet iris indigène croît dans les sous-bois des coteaux calcaires mais ne déteste pas les situations fraiches. On le reconnait aisément à l’odeur particulière qui se dégage de ses feuilles froissées : les français trouvent que cela sent le jambon, les anglais le rôti de bœuf. D’où son nom d’iris gigot ? J’en ai vu ces jours-ci de belles touffes dans les peupleraies de la base de loisirs de Cergy-Pontoise.
l’iris gigot exhibe ses perles de corail tout l’hiver
http://www.tela-botanica.org/bdtfx-nn-73308
L’iris gigot est souvent trouvé à l’emplacement d’anciens jardins, car c’est une plante médicinale efficace pour soigner les œdèmes. Il fallait des malades de solide constitution pour supporter le remède : déconseillé aux vieillards, aux enfants et aux femmes enceintes !
Il existe plusieurs variétés horticoles de cette espèce. La plus intéressante est une variété panachée : iris foetidissima variegata, malheureusement difficile à trouver en France.
Le type sauvage et ses variétés sont très utiles pour garnir avec élégance un sous-bois sec. La persistance de leur feuillage en hiver n’est pas le moindre de leurs atouts.
La bergeronnette des ruisseaux se nourrit de petits insectes au bord des rivières et des étangs. En hiver, cette espèce fuit les grands froids et peut migrer jusqu’en Afrique du Nord. Celle-ci a fait une halte au parc François-Mitterrand à Cergy et semble apprécier la haute qualité biologique des nouveaux aménagements des bassins.
Les bergeronnettes hochent souvent leur longue queue. La bergeronnette des ruisseaux se distingue des autres espèces au plumage en partie jaune, par ses pattes roses.
Plusieurs couples nichent régulièrement à Paris sur les berges de Seine. Verra-t-on ce bel oiseau s’installer à Cergy-Pontoise ?