L’Homme et l’ortie sont inséparables. Partout où il a enrichi les sols, l’ortie veut s’installer. Alors, en ville, elle ne manque pas, dans les jardins sauvages, les friches, ou sur les anciens dépôts sauvages en lisière du petit bois…
Quand je vois une belle touffe d’orties, moi, je ralentis toujours. Tant de bestioles la fréquentent qu’à la chasse au trésor, sur cette plante, on n’est jamais bredouille.
Les chenilles de nombreux papillons de jour sont de grandes consommatrices de l’ortie. Le vulcain, papillon migrateur, en fait partie. Je pourrais citer aussi le paon de jour, le Robert-le-diable, la petite tortue, la carte géographique, la belle-dame…
Les papillons de nuit ne sont pas en reste. La pyrale de l’ortie se réveille si l’on remue un peu la touffe d’orties et va se cacher au revers d’une feuille un peu plus loin.
Les chenilles de Pleurotya ruralis, la pyrale du houblon, roulent en cigares les feuilles d’orties pour se nymphoser.
Drôle de mouche ! Trypetoptera punctulata est spécialisée dans la chasse aux escargots, si fréquents dans les orties. Elle pond dans les lieux fréquentés par les escargots que ses larves consommeront.
Ce beau longicorne est une agapanthie. La larve de cette espèce creuse une galerie à l’intérieur des tiges d’orties et y passe l’hiver.
Un autre coléoptère remarquable est souvent trouvé sur les orties : Phyllobius pomaceus.
Une dizaine d’espèces d’insectes sont strictement inféodés à l’ortie dioà¯que, et pour une centaine d’autres, c’est une plante-hôte très appréciée.