Ce petit oiseau de dos caché dans les saules au bord des étangs de l’île de loisirs, c’est la rousserole effarvatte, Acrocephalus scirpaceus. Elle m’a donné du fil à retordre. C’est un oiseau facile à entendre, et à identifier au chant, mais plus compliqué à prendre en photo.
La rousserole effarvatte vit sur les berges de plans d’eau, particulièrement dans les roselières où elle se cache et tisse un nid en corbeille à l’aide de morceaux de roseaux. En période de reproduction le mâle chante, de longues phrases métalliques et saccadées, en grimpant le long d’une tige de roseau. Mais c’est un oiseau qui a la bougeotte. La rousserolle ne reste pas en place bien longtemps et les roseaux sont denses. Heureusement ce mâle a eu la bonne idée de se poser un instant dans les branches du saule qui surplombe la roselière.
La rousserole ressemble à l’hypolaà¯s polyglotte. Ce sont toutes les deux des passereaux de la famille des Acrocéphalidés. Famille caractérisée par un bec long et fin d’insectivore qui marque un angle prononcé avec la tête, qui a un aspect plutôt ébouriffé. Mais là où l’hypolaà¯s est dans les tons jaunes et verts, la rousserole est plutôt brune et chamois. Et puis elles ne partagent pas le même milieu de vie. Sur sa période de présence en France (avril à octobre) la rousserole reste dans les roselières, l’hypolaà¯s est en bords de champs ou de friches. Il n’y a pas de risque de confusion entre les deux espèces. En revanche, il existe d’autres espèces de rousseroles, et là , il vaut mieux écouter…