L'actualité de la Nature, L'actualité des jardins

La balade du ragondin

Myocastor coypus, le ragondin - Cergy
Myocastor coypus, le ragondin – Cergy © Gilles Carcassès

Cette fois, c’est confirmé, ce sont bien deux ragondins qui ont élu domicile au bassin du parc François-Mitterrand à  Cergy. L’espèce est fréquemment rencontrée sur notre territoire sur d’autres plans d’eau, notamment au parc de Grouchy à  Osny et à  la base de loisirs de Cergy-Pontoise.

Ce gros herbivore, qui peut peser jusqu’à  10 kg, est originaire d’Amérique du Sud. Il a été élevé en France à  partir de 1882 pour sa fourrure. De nombreux élevages se sont développés jusqu’en 1914, puis dans les années 1925 – 1928. Mais les manteaux en ragondin sont passés de mode et les animaux captifs ont fini dans la nature. Leurs descendants sont désormais présents sur une grande partie du territoire français.

Le ragondin est un animal prolifique et peu inquiété chez nous par ses prédateurs naturels, en raison de l’absence totale de caà¯mans dans nos étangs. C’est pourquoi l’espèce peut devenir envahissante et causer des dommages écologiques : disparition de la végétation aquatique, et fragilisation des digues par le creusement de galeries dans les berges.

Pour éviter d’avoir à  réguler ses populations, la première des précautions à  prendre est de s’abstenir de les nourrir !

Ce ragondin déguste des fleurs de joncs - parc François-Mitterrand à  Cergy © Marion Poiret
Ce ragondin déguste des fleurs de joncs – parc François-Mitterrand à  Cergy © Marion Poiret

http://www.fredon-auvergne.fr/IMG/pdf/Plaquette_ragondin_rat-musque_A4.pdf

De mystérieuses empreintes

L'actualité des jardins

Une vigne très naturelle

Cinq cent ceps de Baco noir escaladent le coteau rue des vignes blanches à  Jouy-le-Moutier. Cette vigne plantée en 1905 appartient à  la commune et est gérée par l’association « Le coteau des Jouannes ». Vingt familles se partagent l’entretien des rangs et participent aux travaux de vinification.

La vigne du coteau des Jouannes à  Jouy-le-Moutier © Gilles Carcassès
La vigne du coteau des Jouannes à  Jouy-le-Moutier © Gilles Carcassès

Aucun traitement, des rangs enherbés pour protéger le sol : c’est une vigne très naturelle. L’un des rangs est réservé aux enfants des écoles de Jouy : vingt classes, accueillies par les bénévoles de l’association, viennent cinq à  six fois par an pour observer, apprendre et expérimenter la conduite d’une vigne, de la taille de printemps à  la vendange.

Chaque année, le deuxième samedi de décembre, un vin chaud est préparé et offert aux passants. Le vin de Baco fait, paraît-il, des merveilles dans la recette du « ginglet de Noà«l ». Ce jour-là , les enfants se régalent de tartines de confiture de raisin.

Le chai de l'association se trouve dans une ancienne gare de la ligne de chemin de fer de Pontoise à  Poissy © Gilles Carcassès
Le chai de l’association se trouve dans une gare désaffectée de l’ancienne ligne de chemin de fer reliant Pontoise à  Poissy © Gilles Carcassès

Le vin de Baco « coteau des Jouannes » a remporté en 2012 un premier prix au grand concours de ginglet de la foire Saint-Martin à  Pontoise, pour la plus grande fierté des Jocassiens.

Le cépage Baco noir a été obtenu en 1902 par hybridation avec une vigne sauvage américaine très vigoureuse, Vitis riparia. Il ne fait pas partie des cépages autorisés par l’Union européenne. La plantation de nouvelles vignes de Baco n’est donc pas possible.

http://lescepages.free.fr/baconoir.html

http://histoire.andresy.free.fr/tacot.htm

L'actualité de la Nature

Cochevis, es-tu là  ?

Le cri du cochevis huppé m’accompagnait autrefois le matin dans les friches de la SNCF quand, étudiant, j’allais prendre mon train au Val d’Argenteuil.

De ce bel oiseau proche des alouettes il ne reste que quelques couples en Ile-de-France, et les populations relictuelles, trop isolées, sont bien menacées de disparaître.

cochevis huppé à  Osny © François Lelièvre
Cochevis huppé à  Osny © François Lelièvre

A Osny, dans le quartier Sainte-Marie, un ou deux couples sédentaires hantent encore les parkings du centre commercial et les abords de la clinique, à  la recherche de quelques graines ou de miettes.

Nous sommes allés les voir. Las, un épais brouillard givrant rendait les observations bien difficiles.

Deux ornithologues femelles en perdition dans la brume © Gilles Carcassès
Deux ornithologues femelles en perdition dans la brume © Gilles Carcassès
Les cochevis franciliens - faune ile-de-France
La carte des cochevis franciliens – Faune Ile-de-France

Le cochevis huppé a toujours apprécié la proximité des hommes et des chevaux. Cet oiseau campagnard qui pâtit de l’agriculture intensive se réfugie dans les friches urbaines et les chantiers. Coincé entre une campagne devenue inhospitalière et l’avancée de l’urbanisation, ses territoires se réduisent comme peau de chagrin. Le cochevis huppé est classé « en danger » dans la liste rouge régionale des oiseaux nicheurs d’Ile-de-France.

http://www.oiseaux.net/oiseaux/cochevis.huppe.html

http://www.ornithomedia.com/breves/cochevis-huppe-survit-plus-que-dans-zones-commerciales-boheme-tchequie-02084.html

 

L'actualité des jardins

L’énigme des murs à  os

C’est une particularité architecturale de quelques maisons du vieux Jouy-le-Moutier, dans le quartier de la Fontaine : des os dépassent du crépi sur les façades.

Mur à  os - Jouy-la-Fontaine © Gilles Carcassès
Mur à  os – Jouy-la-Fontaine © Gilles Carcassès

Quel secret se cache derrière ses macabres plantations ? Un superstition paà¯enne ? Un procédé rustique d’assèchement des murs ? Ici, le passé viticole des lieux et la disposition des os en lignes parallèles à  bonne exposition suggère plutôt un dispositif de support de treilles. Les os, sous-produit du ragoà»t de mouton, ont beaucoup d’avantages par rapport aux chevilles en fer : ils sont gratuits, très solides et très durables et ils ne rouillent pas. Or on sait que la rouille tache les crépis et finit par faire éclater les pierres. Bel exemple de recyclage des déchets en circuit court !

Où l'on voit les os alignés sur cette façade © Gilles Carcassès
Où l’on voit des os alignés dans la partie haute de cette façade ainsi qu’un crochet en fer © Gilles Carcassès

 

Agenda, L'actualité des jardins

A la Maison de la nature de Vauréal

Pour les vacances d’hiver 2015, la maison de la nature de Vauréal vous propose un riche programme d’animations. Vous pourrez assister à  une conférence de Victor Renaud, apprendre à  créer des bijoux avec des matériaux de récupération, fabriquer des mangeoires et des boules de graisse pour les oiseaux… et beaucoup d’autres choses encore !

Boule de graisse et rouge-gorge © Gilles Carcassès
Boule de graisse et rouge-gorge © Gilles Carcassès

http://www.vaureal.fr/content/programme-des-animations-maison-nature

Agenda, L'actualité de la Nature

Cœur de … carotte

© Marion Poiret
Le givre, étincelant, sur une inflorescence  fanée. La brume, au loin, persistante en fin de matinée. Osny  © Marion Poiret

Ombelle recroquevillée,  pour protéger ses graines, symbole d’immortalité. A qui appartient donc ce joli cœur glacé ?

A Daucus carota : la carotte sauvage, l’ancêtre de notre carotte potagère !

Il existe une dizaine de sous-espèces de carotte, dont la carotte cultivée (ssp. sativus) qui possède une racine plus charnue que le type sauvage.

Les petites fleurs blanches regroupées de la carotte sauvage forment une inflorescence caractéristique de la famille des Apiacées : des ombelles, plus ou moins incurvées vers le sommet et souvent visitées par les insectes. Carotte, cumin et aneth sont ainsi les plantes hôtes du Machaon (Papilio machaon, Linné). Les Apiacées sont aussi appréciées de nombreuses punaises.

La fleur de la carotte sauvage en cours d’épanouissement est la plupart du temps de couleur rosée notamment sur sa périphérie. Lorsque la fleur est épanouie, on distingue clairement en son centre, une fleur stérile d’un rouge foncé presque noir. Sous l’ombelle, de nombreuses petites feuilles fines et allongées forment une collerette. A maturité, l’ombelle se replie sur elle-même.

Cette plante très répandue prospère dans différents types d’habitats : prairies sèches, haies, bord des chemins et des champs, talus, terrains vagues, lieux incultes, coteaux…

 la fiche d’identité des jardins de Noé

L'actualité de la Nature

Tic Tac Toc

De la taille d’un merle, le pic épeiche (Dendrocopos major) est l’une des espèces les plus ubiquistes des pics.

© Marion Poiret
Cet oiseau forestier se rencontre en effet fréquemment dans les parcs et jardins franciliens. Ici, dans le parc jouxtant l’espace Gérard-Blondeau à  Maurecourt, commune en limite du massif forestier de l’Hautil. © Marion Poiret

La présence d’arbres mâtures et de bois mort est essentielle au maintien de l’espèce. Les vieux arbres lui procurent à  la fois des sites de nidification et une source de nourriture (insectes xylophages notamment). Son anatomie est très bien adaptée à  sa vie arboricole : quatre doigts mobiles, opposés deux à  deux et griffus, des rectrices courtes et rigides (plumes de la queue) qui lui permettent de prendre appui sur le tronc, un bec puissant pour creuser le bois et porter les messages. Agrippé sur son tronc, il toque, pique et tape inlassablement à  la fin de l’hiver et au début du printemps pour marquer son territoire et attirer les femelles lors des parades nuptiales. Le moment de tendre l’oreille est donc arrivé !

Notre guignol emplumé se distingue des autres pics bigarrés par sa taille, des sous-caudales rouge vif (nettement délimité du reste du ventre blanc crème), un dos noir et des épaules marquées d’une grande tache blanche, une ligne noire à  la base du bec remontant à  la nuque, le bout des ailes piquées de blanc.

© Marion Poiret
La calotte change de couleurs en fonction de l’âge et du sexe. Elle est rouge chez les jeunes et noire avec la nuque rouge chez les mâles. Quand à  cette femelle, sa calotte est entièrement noire © Marion Poiret

Les pics sont des espèces clefs au sein de l’écosystème forestier : ils favorisent l’installation et le développement d’autres espèces dans les cavités délaissées (oiseaux, mammifères ou insectes xylophages) et régulent par la prédation les populations d’insectes.

© Gilles Carcassès
Des coquilles vides, des pommes de pin aux écailles déchiquetées au pied d’un arbre ?  Pour compléter son alimentation, le pic épeiche, coince des fruits (cônes, glands) dans des encoches, des fourches, des cavités creusées ou naturelles. « Ces forges », fréquemment utilisées  lui permettent d’éplucher soigneusement le fruit afin de pouvoir en extraire les graines.   © Gilles Carcassès

 aide à  l’identification

l’arbre, HLM pour la biodiversité

le pic épeiche et le pic vert

L'actualité des jardins

Ca recrute aux espaces verts

© Gilles Carcassès
© Gilles Carcassès

Dans un marché de l’emploi plutôt calme, nous avons repéré sur notre territoire deux offres qui peuvent intéresser les professionnels de l’espace vert public.

Bonne chance aux candidats !

 

http://www.cergypontoise.fr/jcms/p2_100294/fr/une-responsable-du-service-gestion-du-patrimoine-vegetal-h/f

http://www.ville-saintouenlaumone.fr/content/heading1742/content122534.html

Et pour sourire un peu le top 10 des pires questions à  poser en entretien de recrutement

L'actualité des jardins

Les nouvelles orientations du plan Ecophyto

Micromus variegatus, genre voisin des chrysopes est un grand prédateur des pucerons. Cet excellent auxiliaire indigène est commun dans les haies. © Gilles Carcassès
Micromus variegatus, proche des chrysopes, est un grand prédateur des pucerons. Cet excellent auxiliaire indigène est commun dans les haies de feuillus. © Gilles Carcassès

Le Ministère de l’Agriculture, faisant suite aux propositions du rapport du député Dominique Potier, vient de publier les nouvelles orientations du plan Ecophyto qui s’articule selon 6 axes. L’axe n°5 « Accélérer la transition vers le zéro phyto dans les jardins et les espaces à  vocation publique » engage notamment les intercommunalités dans la voie de la réduction des pesticides.

On trouve aussi dans ces orientations l’annonce de l’intensification de la recherche en matière de biocontrôle et de lutte intégrée.

Les nouvelles orientations du plan

Les nouveaux champs du possible

L'actualité des jardins

Ce bâton vous regarde

Pattes repliées contre le corps, le phasme est diifficile à  voir © Gilles Carcassès
Pattes repliées contre le corps, le phasme est bien diifficile à  voir © Gilles Carcassès

A la ferme pédagogique de Marcouville à  Pontoise, on peut observer la vie paisible des phasmes moroses d’Indonésie, dans leur terrarium empli de tiges de lierre. J’ai réussi à  en voir un, il paraît qu’ils sont une quarantaine ! Ils ressemblent à  s’y méprendre à  des bâtons. Ainsi camouflés, ils échappent dans la nature à  leurs prédateurs. Un détail nous révèle que ce sont bien des insectes : deux petits yeux qui nous regardent.

le doux regard du phasme © Gilles Carcassès
Le regard du phasme © Gilles Carcassès

L’élevage de phasmes en terrarium est très facile. Pour tout savoir, rendez-vous dans ces pages très bien documentées du spécialiste des élevages d’insectes, l’OPIE (voir la vidéo rigolote) :

http://www.insectes.org/elevage/phasmes-insectes.html