Cette plante rugueuse qui croît en touffes au pied des murs en pierres est la pariétaire. J’en avais beaucoup au jardin, mais je n’en vois plus que des trognons : mes poules en raffolent ! Il paraît que les perdrix et les pigeons aiment beaucoup aussi la pariétaire.
Toute bonne, ou presque
On utilisait autrefois la pariétaire pour récurer les verres. La recette est simple : on en prend une poignée et on frotte. à‡a marche aussi pour les assiettes, paraît-il. Comme l’ortie qui appartient à la même famille, c’est une plante comestible, mais elle est plus fade. Elle aurait plein de vertus médicinales. On la recommandait même en emplâtres contre le feu de Saint-Antoine, pour calmer les brà»lures. Elle a cependant un vilain défaut, son pollen très fin est fortement allergisant !
Une graminée vivace aux larges feuilles d’un vert bleuté portant haut des épillets très serrés, regroupés en panicules dont la silhouette évoque des doigts : c’est le dactyle aggloméré. Souvent cultivé comme fourrage, il est fréquent au bord des routes.
Ce pied était en fleur (on voit quelques étamines jaunes qui dépassent) le 26 janvier 2018 près de l’Oise sur un talus bien exposé. Ordinairement, il ne fleurit qu’à partir du mois d’avril. C’est bien assez tôt quand on sait la responsabilité de la floraison de cette plante dans le rhume des foins qui touche les personnes allergiques aux pollens des graminées !
Le dactyle résiste très bien à la sécheresse, mais son feuillage très grossier et ses grosses touffes font qu’on ne l’utilise pas dans les mélanges pour gazon.
En culture, le dactyle est sensible à l’ergot de seigle, ce champignon responsable du feu de Saint-Antoine. Ses inflorescences peuvent être attaquées par des cécidomyies.
Les chenilles de plusieurs espèces de papillons de jour se nourrissent des feuilles du dactyle : la sylvaine, les hespéries de la houlque et du dactyle, la mégère.
Cette tête de féroce diablotin à lunettes est le motif caractéristique du scutellum d’une cicadelle du genre Acericerus (ainsi sont les Acericerus, je vous assure).
J’a trouvé celle-ci sous l’écorce d’un platane du parc François-Mitterrand à Cergy. Un excellent endroit pour passer l’hiver à labri des intempéries. Mais Acericerus ne consomme pas la sève du platane, ce sont les érables qui sont à son goà»t. Il y avait bien un érable sycomore à proximité. Je n’ai pas pu la prendre en photo de plus près car elle a disparu dans un saut vertigineux quand j’ai voulu l’approcher.
On trouve en France trois espèces d’Acericerus, assez difficiles à distinguer, toutes sur les érables.
Un grand merci à François pour m’avoir indiqué que ce type d’illusion qui nous fait voir le dessin d’une figure est une paréidolie. Très content d’avoir appris un nouveau mot !
Retrouvez d’autres paréidolies dans ces articles :
Le fragon, plante dioà¯que toujours verte, pousse en touffes dans les sous-bois. Il ne possède pas de feuilles : les parties plates terminées par une épine coriace sont en fait des rameaux secondaires transformés, que l’on nomme des cladodes.
Des usages insoupçonnés
Ses rhizomes charnus étaient autrefois récoltés pour leurs propriétés médicinales, et ses jeunes pousses consommées comme celles du tamier.
On peut se servir de ses rameaux liés en fagots pour confectionner des balais rustiques, ou attachés tête-bêche en hérissons pour ramoner les cheminées. Et il paraît que la viande séchée était protégée des rongeurs quand elle était emmaillotée dans ses rameaux ; cet usage particulier aurait valu au fragon le surnom de pique-souris.
Dans certaines régions où le buis est absent des sous-bois, le fragon est utilisé pour les Rameaux. Mais sa croissance est très lente, et il est préférable de ne pas le cueillir. Il est d’ailleurs rare dans le Val d’Oise, alors qu’on le rencontre plus communément dans les forêts des Yvelines.
Il existe quelques variétés cultivées de cette plante. On peut notamment trouver en pépinière le cultivar ‘John Redmond’, trapu et couvert de fruits rouges presque toute l’année. A cultiver à l’ombre bien sà»r, et à planter avec des gants !
Le MOOC Botanique « apprendre à connaitre les plantes – initiation » est gratuit. Il offre une initiation à la botanique grâce à de nombreuses ressources et des activités didactiques permettant de mettre en pratique les connaissances acquises. Ce MOOC est accessible à tous : grand public, amateurs de nature et de jardinage, professionnels travaillant dans l’environnement, l’agriculture, les espaces verts, l’apiculture, enseignants du primaire et secondaire, étudiants.
Plus de 33 500 personnes de tous niveaux, se sont inscrits dans toute la francophonie, lors de sa première diffusion en 2016. Fort de ce succès et face à l’engouement du public, Tela Botanica (le réseau des botanistes francophones) a décidé de rediffuser le premier cours de botanique en ligne pour “Apprendre à connaître les plantes†à partir du 19 mars 2018. Les nouveautés 2018 : nouvelles vidéos sur l’utilisation d’une flore, fiches espèces et familles révisées, mobilisation d’une centaine de structures locales référentes pour accompagner les participants.
Aurélie Deroo est une jeune entrepreneuse engagée qui travaille depuis plusieurs mois sur ce projet original. Son prototype de poulailler collectif, qui ressemble à une grande volière, pourra héberger jusqu’à 10 poules.
Le projet a été pensé dans les moindres détails. Les habitants pourront déposer leurs déchets alimentaires dans un collecteur pour nourrir les occupantes. Du personnel en insertion ou bénévole assurera l’entretien du poulailler et la collecte des œufs. Les crottes des poules seront valorisées comme engrais et proposées aux agriculteurs locaux. Les enfants de l’école seront associés au projet et des animations pédagogiques leur seront proposées autour de l’univers de la poule.
Ainsi, ce poulailler géant incarne des valeurs fortes : écologiques, pédagogiques et solidaires. Le Cocott’arium, vecteur de lien social, est aussi un projet urbain qui répond aux besoins des consommateurs désireux d’acheter local et de manger sain.
Gilles Le Cam, maire de Neuville, a accepté d’accueillir le premier du genre dans sa ville, afin de permettre à cette créatrice installée à Neuvitec de tester son modèle économique en conditions réelles. Les habitants vont pouvoir s’approprier ce drôle de poulailler et (re)découvrir le plaisir de déguster des œufs frais dont ils connaissent la provenance, tout en recyclant leurs déchets alimentaires.
Le 23 janvier 2018, j’étais invité à un événement bien sympathique : l’arrivée d’un troupeau de moutons au pavillon Bethanie à Menucourt. Ce foyer d’accueil médicalisé de la fondation John BOST dispose de vastes espaces naturels. Cette année sa direction a fait appel pour leur entretien à une entreprise spécialisée dans l’éco-pâturage : Ecomouton.
Devant le personnel et les pensionnaires assemblés, Sylvain Girard a expliqué les vertus de la race Ouessant : des ovins légers, très rustiques et particulièrement bien adaptés pour la gestion écologique des prairies. Ecomouton est à la tête d’un cheptel de 3600 ovins et emploie 24 personnes. En quelques années, il est devenu le plus important éleveur français de moutons Ouessant.
Chez les Ouessant, les béliers portent des cornes. Le petit troupeau est constitué de huit brebis et deux béliers. En bas de la pâture, près de la clôture du parc public du château de Menucourt, ils contribueront à maintenir la végétation d’une station de renouées du Japon, plante invasive difficile à réguler.