Au pied de l’immeuble où je travaille refleurissent chaque printemps les gros buissons épineux de cognassier du Japon. A ses fleurs écarlates succéderont à l’automne des fruits jaunes semblables à de petites pommes un peu allongées et au parfum puissant. En mélange avec des pommes, j’en fait une très bonne gelée.
La petite pervenche s’étale en un tapis dense et fleurit abondamment. C’est une forestière mais elle n’est pas difficile et prospère dans les jardins dans toutes sortes de conditions de sol et d’exposition. Dans les bois en zone urbaine, il est bien difficile de savoir si elle est spontanée ou échappée des jardins où elle souvent cultivée.
Au pied des robiniers bordant le boulevard de l’Oise, fleurit la violette au parfum délicat.
Quand ces trois-là sont en fleurs, alors je sais que le printemps est là .
Jolie floraison hivernale que celle de ce Jasminum nudiflorum ! Quand on sait que c’est un jasmin, on s’attend à de voluptueuses fragrances. Hélas, les fleurs de cette espèce sont inodores. On la conseille parfois comme plante grimpante, parce qu’elle émet de longues tiges souples que l’on peut palisser, mais elle ne s’accroche pas à son support, ni ne s’enroule. En vérité le jasmin d’hiver adopte volontiers un port retombant, bien utile pour habiller un mur quand il n’y a pas de sol à son pied.
Le jasmin d’hiver est originaire des ravins des montagnes de Chine et du Tibet. C’est un arbuste bien rustique et très facile à multiplier par bouturage.
J’ai le plaisir de vous présenter le dernier projet du professeur Boudou, professeur au collège des Touleuses à Cergy : la Boîte A Trognons.
Ce mobilier de cantine innovant a été réalisé entièrement avec des matériaux de récupération par les 3 ème J Vente et Habitat, et décoré par les élèves de 6ème.
Après leur repas à la cantine, les élèves du collège déposent dans la Boîte A Trognons les épluchures de fruits : en cette saison, trognons de pommes et peaux de bananes. J’ai entendu dire que certains choisissent un fruit au dessert spécialement pour pouvoir aller à la Boîte A Trognons.
Des adultes, en séminaire au collège, y ont jeté des pots de yaourts, sous les yeux scandalisés des élèves. « Monsieur, on ne fait pas ça ! »
Ces déchets tombent dans un seau amovible que les élèves sortent à tour de rôle et portent au composteur collectif du quartier. Le compost produit (au rythme d’un mètre cube par an !) ira alimenter le futur Ouortou du centre de loisirs du bois de Cergy.
C’est une grande jardinière à réserve d’eau et composteur intégrés, spécialement conçue pour la pratique d’un jardinage collectif et convivial, une sorte de kiosque à légumes intergénérationnel à géométrie variable. Bien sà»r, pour ce jeune public, il s’agira d’un Ouortou à table de culture surbaissée. Les futurs utilisateurs sont venus dans l’atelier du collège pour donner la bonne mesure de hauteur et apprécier l’avancement de la construction confiée au réseau des 4 ème Pro.
Il n’est pas exclu que le modèle 2.0 de la Boîte A Trognons voie bientôt le jour. Equipée de roulettes, la BAT mobile irait en ambassadeur des bonnes pratiques de recyclage dans les cantines qui voudraient bien l’accueillir… Une aventure à suivre assurément dans ces pages et sur le site du collège.
Comment ça, pas encore de Boîte A Trognons dans votre cantine ? La honte…
Qu’est-ce qu’une plante ? Comment pousse-t-elle ? Qu’attend-on d’un jardin ? Quelle est la place de la nature en ville, dans notre jardin ou dans notre culture ? Quelles sont les nouvelles pratiques d’entretien avec le passage au « zéro phyto » dans l’espace public ? Comment ces pratiques sont-elles mises en œuvre et acceptées ? Peut-on arrêter les traitements chimiques dans tous les espaces ?
Les 5 courts métrages réalisés dans le cadre des plans d’actions « zéro phyto » à l’initiative du Parc Naturel régional du Vexin français et en collaboration avec l’Agence de l’Eau Seine Normandie donnent la parole aux habitants, aux élus, aux agents techniques, aux écologues, aux agriculteurs, au législateur…
Des réflexions édifiantes sur notre rapport au monde.
Un massif d’ortie dioà¯que, est à lui seul un petit royaume. Il offre gîte ou couvert à de nombreuses espèces. Les mésanges y trouvent par exemple au printemps de quoi nourrir leurs oisillons.
J’ai dans mon jardin de belles touffes d’hellébores d’Orient. C’est un régal au début du printemps de guetter leur floraison. Cette plante vivace généreuse va rester en fleurs plusieurs semaines puis disséminer ses graines, assurant la prospérité du massif.
Voici un hybride horticole aux très grandes fleurs bien dressées qui apprécie l’ombre épaisse de mes actinidias.
Le géant de la famille est l’hellébore de Corse (Helleborus argutifolius) qui forme des touffes arrondies d’un mètre de haut. C’est une vivace qui ne vit pas longtemps mais elle se ressème bien toute seule dans mon jardin.
J’ai aussi le sauvageon hellébore fétide qui est venu former une petite colonie au pied d’un noisetier.
Ses fleurs vertes bordées de rouge ne sont pas spectaculaires, mais ses feuilles digitées sont originales. On rencontre l’hellébore fétide dans les lisières des boisements sur sol calcaire, souvent en compagnie de l’iris fétide et du tamier. Cette plante est peu commune mais cependant bien représentée dans le nord et l’ouest du Val d’Oise.
Depuis le 1er janvier 2017, les collectivités locales ne peuvent plus utiliser de produits phytosanitaires sur les espaces verts et la voirie. La Communauté d’agglomération de Cergy-Pontoise engagée depuis plusieurs années dans un processus zéro phyto lance une campagne de sensibilisation en diffusant sur ses réseaux sociaux une série de courtes vidéos. De sympathiques acteurs locaux ont accepté de témoigner et vous font partager leurs convictions et leur pratiques. Voici les deux premiers clips :
Le protocole Florilèges-prairies urbaines se poursuit pour une quatrième année. A ce jour 101 prairies ont été suivies en Ile-de-France dans le cadre de ce programme de sciences participatives dédié aux gestionnaires d’espaces verts. Les objectifs de Florilèges-prairies urbaines sont de fournir un outil d’évaluation de l’état écologique des prairies des parcs et des jardins. Ce programme permet de caractériser la flore des prairies, de faire le lien avec les pratiques de gestion et de s’inscrire dans une démarche scientifique à l’échelle nationale.
Plusieurs formations sont prévues en Ile-de-France pour vous accompagner dans la mise en place de ce protocole sur vos prairies et vous fournir tous les outils pour réaliser vos relevés (flore, fiches terrain etc.). La formation d’une demi-journée comprend un temps en salle de présentation du protocole et un temps sur le terrain de mise en pratique ainsi qu’une restitution des résultats locaux faite à partir des données récoltées les années précédentes. Les prairies sur lesquelles porteront ces restitutions sont précisées dans les dates des formations.
Dates des formations en Ile-de-France :
Le 23 mai 2017 de 9h à 12h00 au Domaine de Sceaux, 92330 Sceaux Restitution : prairies des villes et parcs du département des Hauts-de-Seine et de la ville de Versailles
Le 24 mai 2017 de 8h30 à 11h30 au Bois de Boulogne, 75016 Paris Restitution : prairies de la ville de Paris et du Museum
Le 29 mai 2017 de 9h à 12h au centre technique de Lisses en Essonne, 91090 Lisses Restitution : prairies de la CA Lacs d’Essonne et du Syndicat de l’Orge Aval
Le 30 mai 2017 de 8h30 à 11h30 au Bois de Vincennes, 75012 Paris Restitution : prairies de la ville de Paris et du Museum
Le 31 mai 2017 de 9h à 12h au parc départemental du Sausset, 93600 Aulnay-sous-Bois Restitution : prairies des villes et parcs du département de la Seine-Saint-Denis
Le 2 juin 2017 de 10h à 13h au Muséum national d’Histoire naturelle, 75005 Paris Restitution : prairies de la ville de Paris et du Museum
Le 6 juin 2017 de 9h à 12h Communauté d’Agglomération Paris – Vallée de la Marne, 77200 Torcy Restitution : prairies du territoire de la Communauté d’agglomération Paris – Vallée de la Marne
Le 7 juin 2017 de 9h à 12h au parc des Chanteraines, 92390 Villeneuve-la-Garenne Restitution : prairies des villes et parcs du département des Hauts-de-Seine et de la ville de Versailles
Le 8 juin 2017 de 9h à 12h à la communauté d’agglomération de Cergy-Pontoise, 95027 Cergy-Pontoise Restitution : prairies des villes de la CA de Cergy Pontoise
L’inscription est gratuite mais obligatoire dans la limite des places disponibles à cette adresse : audrey.muratet@natureparif.fr N’oubliez pas de préciser la session à laquelle vous souhaitez vous inscrire ! Une fois votre inscription validée, il vous sera donné plus de détails sur l’organisation de la demi-journée ainsi qu’un plan détaillé pour retrouver le lieu de formation.
Une étude récente de l’INRA Bordeaux-Aquitaine (1) a étudié les conditions de l’efficacité de la prédation des chenilles parasites de la vigne par les oiseaux insectivores (comme le rougequeue à front blanc et le pouillot véloce) et a démontré l’effet bénéfique de l’hétérogénéité du paysage.
Ainsi, dans une perspective de réduction de l’usage de produits phytosanitaires par le secours des oiseaux insectivores, il peut donc être utile, nous disent les scientifiques, d’enherber les rangs de vigne en diversifiant les espèces ensemencées, et de ménager dans la vigne ou son environnement proche une mosaà¯que d’habitats favorables aux oiseaux, comme des buissons, des arbres et des prairies. Les grandes monocultures et la terre nue ne sont pas propices à la biodiversité, on s’en doutait un peu.
Venues de Cergy-Pontoise et de ses environs, jardiniers professionnels, animateurs nature, membres d’association, étudiants en biologie ou simples particuliers, quarante nouvelles personnes ont été formées à l’Observatoire participatif des vers de terre (OPVT) le 23 février 2017 à Cergy dans les locaux de la Communauté d’agglomération.
Après la conférence captivante de l’éminent spécialiste des lombriciens, le professeur Daniel Cluzeau de l’Université de Rennes, le groupe s’est essayé à la pratique dans le parc François-Mitterrand à Cergy.
Voici comment procéder : d’abord, préparer tout le matériel nécessaire.
Enfoncer vigoureusement la bêche, au ras du gabarit de 20 cm de côté.
Décoincer la bêche par un délicat mouvement latéral.
Extraire la motte et la poser sur une bâche.
Bien lester les angles de la bâche avec des sachets de compote de pommes pour éviter les envols intempestifs. Et récupérer tous les vers de terre. Même les plus petits.
A mesure de leur capture, les vers sont placés dans un récipient avec de l’eau fraîche.
De retour dans la salle, les stagiaires apprennent à classer les vers en groupes fonctionnels à l’aide d’une super clé de détermination.
Voilà les participants prêts pour pratiquer dans leurs parcelles. Ils pourront envoyer à l’OPVT leurs données numériques, et leurs récoltes dans des flacons d’alcool. Un grand merci à Natureparif, au professeur et à son équipe, pour l’organisation de cette journée très réussie. Et rendez-vous l’automne prochain pour les restitutions !
Le responsable de ces dégâts est le balanin, un petit charançon dont la larve me confisque la récolte dévolue à la confection de mes gâteaux aux noisettes.
A l’aide de son rostre allongé, le balanin femelle perce l’involucre des noisettes vertes puis y introduit un oeuf. La larve, lorsqu’elle a consommé tout l’intérieur de la noisette, fore la coquille et se laisse tomber au sol pour se nymphoser sous la litière où elle restera plusieurs années. L’adulte émerge au printemps, se nourrit de divers végétaux et grimpe dans les noisetiers quand les noisettes sont formées. Le balanin peut compromettre 80 % de la production d’un verger de noisetiers.
Heureusement, j’ai trouvé une parade biologique.
En grattant sous les noisetiers à la recherche des larves et des adultes, mes deux poules ont régulé la population du ravageur. Quelques noisettes sont encore véreuses, mais beaucoup moins qu’avant.
Cette année, on va pouvoir faire des gâteaux aux noisettes.