Installé sur cette poutre, il se repose avant de partir en chasse et nous présente ses pattes bien rangées : quatre d’un côté, quatre de l’autre, pour qu’on soit bien persuadé qu’il n’est pas un insecte (les insectes n’ont que six pattes, comme chacun sait).
Cet arachnide est l’opilion cerf, scientifiquement parlant Dicranopalpus ramosus. Cette espèce aux pattes tactiles incroyablement longues, surtout la deuxième paire, est d’origine marocaine. Elle a été signalée en France en 1967, en Allemagne en 2002, au Danemark en 2007. Il fait désormais partie des 120 espèces d’opilions de la faune française, qui sont réparties en 11 familles. Les opilions sont communément nommés des « faucheux ». Comme les araignées, ces animaux sont carnivores. Ils chassent surtout la nuit.
L’opilion cerf ne possède pas de glande à venin et ne tisse pas de toile. Il capture ses proies à l’aide de ses pédipalpes, dont l’aspect rameux lui vaut son nom vernaculaire d’opilion cerf.
Sur cette vue rapprochée, on distingue ses deux petits yeux rapprochés et perchés au sommet de sa tête. La forme en massue des apophyses des pédipalpes (les « cornes du cerf ») nous renseigne sur son sexe : c’est une femelle.
L’opilion cerf est facile à observer sur les murs des maisons de juillet à novembre.
3 réflexions au sujet de “Le cerf qui venait du Maroc”