L'actualité des jardins

Souffler n’est pas jouer

Acer platanoides © Gilles Carcassès
Acer platanoides – parc de Bois-Préau à  Rueil-Malmaison © Gilles Carcassès

Avec l’automne, est revenu le temps des feuilles mortes. La communauté d’agglomération de Cergy-Pontoise dans l’entretien de ses parcs publics, limite au maximum l’emploi des souffleuses de feuilles. Seuls les souffleurs électriques, moins bruyants, sont tolérés pour dégager les allées et les pelouses. Et les feuilles dans les bosquets sont laissées en place pour l’amélioration de la biodiversité et de la qualité des sols.

Les feuilles mortes participent en effet au cycle de la vie : la matière organique est alors restituée au milieu, via le travail des animaux du sol, et l’humus ainsi constitué assure le bon développement et la bonne santé des arbres.

Les vers de terre sont en première ligne dans cette transformation vitale. Ceux qui vivent près de la surface sortent la nuit, prennent dans leur bouche les débris végétaux et les emmènent avec eux dans les premiers centimètres du sol. Des champignons et des bactéries dégradent alors ces éléments en matières organiques que consomment les lombrics. Ce travail d’enfouissement est facile à  observer sous les arbres en écartant la litière : les brindilles et les feuilles sont assemblés en cabanes.

La cabane du lombric © Gilles Carcassès
La cabane du lombric © Gilles Carcassès

Les brindilles dressées dans la cabane sont enfoncées dans le sol et se dégradent très rapidement.

A leur tour de nombreux oiseaux de nos jardins (les merles, les grives, le rouge-gorge, l’accenteur mouchet…) consomment ces vers de terre ainsi que les petits habitants de la litière comme les cloportes, les limaces ou les mille-pattes.

L'accenteur mouchet se nourrit au sol © Gilles Carcassès
L’accenteur mouchet se nourrit au sol © Gilles Carcassès

Ces feuilles fournissent aussi de nombreux abris pour la faune auxiliaire des jardins : hérissons, carabes, coccinelles et chrysopes.

Voir aussi :

Les oiseaux, les souffleuses et les feuilles mortes, article d’Ornithomedia

1 réflexion au sujet de “Souffler n’est pas jouer”

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