Voici un nouvel épisode des confusions possibles avec le pissenlit : les laiterons. Le genre Sonchus, les laiterons, couvre quatre espèces en Île-de-France : trois communes et une plus rare. Elles ont en commun avec beaucoup d’astéracées à fleurs jaunes, de produire un latex, un lait blanc, à la cassure des parties jeunes. D’où le nom de laiteron. Le nom Sonchus fait lui référence à un chardon en grec. Et en effet, l’une des trois espèces, le laiteron rugueux, a des feuilles épineuses un peu à la manière des chardons.
Le laiteron rugueux, Sonchus asper
Sonchus asper se reconnait à la forme de ses feuilles. Elles sont embrassantes et forment des oreillettes très arrondies. De plus les feuilles sont souvent rigides et épineuses sur les bords des limbes.
Le laiteron des champs, Sonchus arvensis
Sonchus arvensis se reconnait lui grâce à la multitude de poils jaunes qui couvrent l’involucre du capitule (rappel : chacun des « pétales » jaunes est en réalité une fleur à part entière, aussi la « fleur » qui est un fait un regroupement de fleur est appelée un capitule). Le laiteron des champs est l’un des plus grands des quatre présents en Île-de-France.
Le laiteron des maraichers, Sonchus oleraceus
Sonchus oleraceus quant à lui n’a ni feuilles épineuses ni poils jaunes. Il a des feuilles plutôt souples. Et s’il s’appelle oleraceus, qui est souvent traduite par « des maraichers » ou « potager » c’est probablement qu’il était autrefois consommé en légume. Sans doute à la manière des épinards.
Le laiteron des marais, Sonchus palustris
Enfin, Sonchus palustris est le plus rare de la bande. C’est aussi le plus grand, pouvant atteindre deux à trois mètres de hauteur. Il est lui aussi couvert de poils jaunes glanduleux mais ses feuilles sont très distinctes des autres laiterons. Elles sont bien moins découpées. De plus, comme son nom l’indique ce laiteron se rencontre dans les zones humides ou marécageuses.
Retrouvez les autres épisodes de la série :
Pas un pissenlit : les laitues
Pas un pissenlit : la porcelle enracinée
Pas un pissenlit : les deux picris