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Le héron cendré

L’île de loisirs de Cergy © CACP – Emilie Périé

Il y a quelques jours, pendant que je profitais de mon heure quotidienne pour observer la vie hivernale de l’île de loisirs, il y avait sur la pyramide (à  gauche de l’île astronomique sur l’image) pas moins de 5 hérons cendrés.

Le héron cendré, Ardea cinerea © CACP – Emilie Périé

Ce grand oiseau, à  l’allure tantôt gracieuse et tantôt renfrognée est un animal grégaire. L’hiver, les individus se regroupent en dortoir dans des espaces protégés des prédateurs. Vue l’avancée de la nuit au moment de mon observation je suppose que mes 5 hérons, isolés sur leur pyramide, s’apprêtaient à  passer la nuit ensemble et à  l’abris. Au printemps, les adultes forment des colonies pour nidifier. Jusqu’à  plusieurs dizaines voire centaines de couples se regroupent dans des arbres ou des roselières et y construisent des nids de relativement petite taille comparée à  celle de l’oiseau.

Jeune héron dans un platane © CACP – Gilles Carcassès

Malgré son envergure, le héron fréquente beaucoup les arbres, pour se percher, pour dormir ou pour y construire son nid.

En revanche, lorsqu’il chasse le héron est solitaire et défend farouchement son territoire. Que ce soit à  la pêche (il consomme essentiellement des poissons et quelques amphibiens) ou à  la chasse (il n’est pas rare de le voir dans les champs attraper de petits mammifères) il ne se laisse pas voler une proie.

Héron cendré, au déconfinement de mai © CACP – Emilie Périé

Il n’est d’ailleurs pas moins farouche concernant les humains. S’il n’est pas rare de le voir sur les bassins urbains où il se nourrit de poissons rouges il se tient en général à  bonne distance. Celui-ci profitait du confinement du printemps pour faire une petite promenade aux bords des bassins du parc de la préfecture.

Quelques critères physiques

Le héron cendré en vol © CACP – Emilie Périé

Les oiseaux de la famille des Ardéidés, dont fait partie le héron cendré, ont la particularité de tenir leur long cou replié en vol et au repos, il prend une forme de S, caractéristique de la famille.

Ils le déplient quand ils sont à  l’affut d’une proie ou pour la harponner. Le héron est pour cela équipé d’un bec long et puissant en forme de poignard.

Héron cendré juvénile © CACP – Gilles Carcassès

Côté couleur, le héron fait dans l’élégance sobre : en nuances de gris, de noir et de blanc. Le juvénile a le front gris et peu de distinctions sur le reste du plumage. Les adultes ont le front blanc et deux sourcils noirs qui se rejoignent derrière la tête. Le cou est blanc et très différencié du reste du corps, gris cendre.

Héron cendré © CACP – Emilie Périé

De l’importance de la cendre :

Si le qualificatif de cendré (cinerea en latin) correspond bien à  la couleur de l’oiseau il rappelle également qu’il n’est pas seul et permet de le distinguer des autres espèces de hérons. En àŽle-de-France on peut rencontrer :

  • Ponctuellement, un héron pourpré (plutôt méditerranéen) de passage pendant une migration.
  • Le héron garde-bœufs, un petit héron tout blanc.
  • Le butor étoilé, le bihoreau gris et le blongios nain, trois petits hérons rares mais présents dans la région.
  • Le héron crabier, encore plus rare que les précédents.
  • Et les deux aigrettes, la grande et la garzette que l’on a déjà  vu sur le territoire.

Sources :

Le héron cendré, par Oiseaux.net

Cettia-idf

Faune àŽle-de-france

5 réflexions au sujet de “Le héron cendré”

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