Dans le jardin des Taillis à Vauréal
Lors d’une animation organisée par la Maison de la nature de Vauréal dans le jardin des Taillis, j’ai découvert cette chenille sur une feuille d’érable sycomore. Elle est facile à reconnaître avec ses touffes de poils bruns et jaunes. C’est la noctuelle de l’érable, Acronicta aceris. L’adulte est un papillon de nuit de couleur grise.
En observant de près, on voit quelques fils de soie qui brillent au soleil sur la feuille.
Cette chenille n’est pas en forme, elle ne bouge pas et semble même couver un œuf tout blanc : quelle est donc cette étrangeté ?
Pour en avoir le cœur net, je découpe la feuille précautionneusement, et je place le tout dans une boîte d’élevage.
Quelques semaines ont passé. Un hyménoptère est né de ce cocon, puisqu’il s’agissait bien de cela.
Un Braconidae parasitoà¯de avait pondu dans cette chenille. Sa larve, au terme de son développement à l’intérieur du corps de la chenille, était sortie pour tisser contre la dépouille de son hôte, ce cocon blanc qu’elle a fixé à la feuille par un réseau de fils de soie.
Et voici le coupable ! Chez les Braconidae, les femelles sont pourvues d’un ovipositeur pour la ponte, de taille variable selon l’espèce. Je ne vois pas d’ovipositeur, c’est probablement un mâle. La nervation des ailes m’amène à la sous-famille des Microgastrinae (2500 espèces décrites), peut-être du genre Protapanteles ?
1 réflexion au sujet de “La noctuelle de l’érable qui couvait quelque chose”