En travaillant le sol de mon jardin, j’ai trouvé une grosse larve. Serait-ce le redouté ver blanc qui dévore mes légumes par la racine?
Non, c’est la larve de la cétoine dorée, parfaitement inoffensive et même utile. Elle mange le compost, achevant le travail de décomposition de la matière organique. On la reconnaît à ses pattes courtes et sa petite tête.
En revanche, celle-là , c’est la larve d’un hanneton. Observez ses grandes pattes qui lui permettent de marcher dans ma main, ce que ne peut pas faire la première.
Il existe plusieurs espèces de hannetons. Voici le hanneton des jardins (Phyllopertha horticola), fréquent dans les prairies. Son cycle est annuel. Le hanneton commun a lui un cycle de 36 mois, les adultes apparaissant en grand nombre tous les 3 ans. Pour le hanneton forestier, c’est tous les 4 ans.
On peut rencontrer dans les jardins plusieurs espèces de cétoines. L’adulte de la cétoine dorée, très commune, fréquente souvent les roses. Ce sont des insectes pollinisateurs.
Différencier les larves de hannetons des larves de cétoine, un document INRA
Bonjour Gilles,
Merci pour votre newsletter toujours sympathique et enrichissante à lire que j’apprécie beaucoup et que je diffuse souvent.
Personnellement, je communique auprès des observateurs du bulletin de santé du végétal sur une caractéristique qui marque bien les esprits : grosse tête + petit derrière = hanneton / petite tête et gros derrière = cétoine.
J’en profite pour vous parler un peu du bulletin de santé du végétal qui recherche des observateurs, notamment dans votre coin.
Ce réseau, animé par la Fredon Ile de France est un des outils développés dans le cadre du Plan Ecophyto visant à réduire l’utilisation des produits phytosanitaires.
Il s’agit d’un outil d’aide à la gestion des risques sanitaires pour les végétaux des zones non agricoles.
Des observations viennent alimenter une base de données de l’état sanitaire des végétaux qui permet de faire le point sur les risques des ravageurs et maladies suivis tout au long de la saison.
Cela permet de montrer que dans les zones non agricoles les risques sont souvent surestimés (et j’apporte un soin tout particulier à cette analyse de risque afin de différencier risque esthétique, risque physiologique pour le végétal, risque commoditaire et risque sanitaire pour la population) et induisent trop souvent des traitements chimiques. Cela permet également d’alerter sur les nouveaux dangers potentiels, sur les techniques de gestion alternatives, etc.
Participer au réseau du BSV ZNA permet de suivre de près l’état sanitaire des végétaux et de récolter les observations des autres observateurs du réseau.
Cela permet ainsi de se mettre en veille sur l’état sanitaire des végétaux afin de prévenir l’arrivée sur les végétaux de problématiques rencontrées chez nos voisins.
Le réseau du BSV ZNA est également un lieu d’échanges et de partage ou les observateurs peuvent échanger leurs expériences notamment lors des permanences techniques et formations organisées par la Fredon IdF.
On peut choisir d’y participer et de choisir de suivre de façon spécifique quelques nuisibles comme la mineuse du marronnier, la pyrale du buis ou le puceron du rosier ou nous fournir des informations généralistes sur une liste de végétaux divers (cochenilles sur fusain, oà¯dium sur rosier, chrysomèles sur orme, …) qui sont observés régulièrement sur un ou plusieurs sites grâce à des relevés de pièges ou à des comptages.
Je me demandais si vous-même seriez intéressé pour y participer ou si vous pourriez diffuser dans votre lettre une présentation du réseau du BSV ZNA dans le but de faire connaître ce réseau national.
Je reste à votre disposition pour plus de renseignements
Cordialement
Céline MAGEN
Responsable du pôle plantes ornementales / Inspecteur
Fredon IdF
OVS végétal
10, rue du séminaire
94 550 CHEVILLY-LARUE Cedex
téléphone : 01 56 30 00 24
télécopie : 01 56 30 00 29
http://www.fredonidf.com
Le pôle plantes ornementales de la Fredon c’est :
– Une expertise dans l’état sanitaire des plantes de la région
– L’animation du réseau d’épidémiosurveillance en zones non agricoles et la rédaction du Bulletin de Santé du Végétal
– Un bulletin technique de préconisation : le Phyt’Ornement®
– Des diagnostics phytosanitaires
– Des expertises, préconisations, appuis techniques , accompagnements vers le changements des pratiques en santé du végétal
– Des formations (problèmes des buis, protection biologique intégrée, pelouses sportives écologiques…)
Pensez à l’environnement, n’imprimez ce mail que si nécessaire
Merci Gilles pour cette publication. Elle m’ a permis grâce aux photos de reconnaître une larve de cetoine trouvée entre les racines de mes géraniums qui ont complètement dépéri. 1er réflexe était bien sà»r de la détruire (étant une citadine qui vient tout juste de découvrir les joies du jardinage je ne suis pas habituée aux bébêtes et certaines me sont franchement repulsives) mais grâce à vous je l’ai « demenagee » dans mon composteur. Je dois certainement avoir d’autres larves dans toutes mes jardinières donc je suis ravie de pouvoir faire la différence entre celles à conserver et celles a donner aux oiseaux.
Bien cordialement.Isabel