Après la cantine, Marion et moi passons souvent par le parc François-Mitterrand, histoire de faire quelque observation naturaliste au bord du bassin. Les jardiniers ont tracé avec leurs tondeuses une nouvelle allée à travers la prairie : il nous faut l’essayer.
Les gens sont dégoutants, ils laissent leurs détritus au beau milieu du chemin.
En nous approchant, oh surprise, je réalise que cette chose blanche n’est pas un papier gras mais un oiseau ! Cela m’étonnait aussi, de la part des Cergypontains…
Ce ventre blanc, ce bec incroyable si pratique pour extirper les vers de la vase : c’est une bécassine des marais.
La pauvre est sans vie, elle a été sévèrement mâchouillée par un chien.
Quelques centaines de milliers de bécassines traversent notre pays chaque automne durant leurs migrations nocturnes. Celle-ci aura voulu sans doute se reposer dans la partie marécageuse du bassin du parc. Cette bécassine, partie peut-être d’Allemagne ou de Pologne, ne verra pas hélas les côtes espagnoles où elle aurait pu passer ses quartiers d’hiver.