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La fausse chenille du faux sureau

On trouve parfois au bord des chemins d’imposantes touffes de sureau yèble. Cette espèce voisine du sureau noir s’en différencie principalement par deux caractéristiques : c’est une plante herbacée et ses corymbes sont dressées. Attention ses fruits sont toxiques, contrairement à  ceux du sureau noir !

Sambucus ebulus, le sureau yèble - Neuville-sur-Oise © Gilles Carcassès
Sambucus ebulus, le sureau yèble – Neuville-sur-Oise © Gilles Carcassès

J’ai trouvé une belle station de ce « faux sureau » le long de l’Oise à  Neuville. Ses feuilles étaient toutes grignotées par des larves semblables à  des chenilles. Mais avec huit paires de fausses pattes abdominales (munies de ventouses),  ce sont assurément des « fausses chenilles », car les vraies chenilles n’en ont que cinq paires au maximum.

fausse chenille de Macrophya - Neuville-sur-Oise © Gilles Carcassès
Fausse chenille de Macrophya – Neuville-sur-Oise © Gilles Carcassès

Ces fausses chenilles ne donneront pas des papillons mais des hyménoptères symphytes. Ceux-ci ressemblent plus ou moins à  des guêpes, qui auraient oublié d’avoir la « taille de guêpe ».

Sur les sureaux, ont peut rencontrer quatre espèces de symphytes, du genre Macrophya. Les adultes de ce genre se reconnaissent à  leurs hanches postérieures très développées, ce qui leur donne un air de fausses sauterelles.

© Gilles Carcassès
Les larves de ce Macrophya militaris vivent sur les ronces. © Gilles Carcassès

Une rencontre étonnante avec d’autres larves de symphytes