Florilèges prairies est un programme de sciences participatives sur la connaissance botanique des prairies urbaines. Il s’adresse aux gestionnaires d’espaces verts et naturels. Ses co-fondateurs sont Plante et Cité, le Muséum national d’Histoire naturelle, Natureparif, l’Observatoire Départemental de la Biodiversité Urbaine de Seine-Saint-Denis et le Conservatoire Botanique National du Bassin Parisien.
Comme chaque année, les participants ont été conviés à une réunion de restitution : plus de 60 personnes étaient présentes lors de la journée du 6 décembre 2016 au Muséum national d’Histoire naturelle à Paris pour s’informer des résultats du protocole.
276 prairies ont été suivies par leurs gestionnaires en 2016 en France. Sur Cergy-Pontoise, cela a concerné le parc François-Mitterrand à Cergy, le verger du parc de Grouchy à Osny et quatre sites à Vauréal.
Le protocole permet de mesurer des indicateurs de la qualité des prairies, parmi lesquels la typicité (pourcentage d’espèces typiques des prairies) et la richesse spécifique (nombre d’espèces du guide d’identification observées dans le cadre du protocole).
L’analyse sur plusieurs années d’un grand nombre de relevés et les retours d’expérience permettent de tirer les enseignements suivants :
Comment favoriser une prairie typique ?
Il faut surtout éviter la fauche précoce, et ne pas faucher plus de deux fois par an. En pratique, il faut s’abstenir de faucher en avril, mai et juin pour permettre la montée à fleurs et la production de graines des espèces prairiales.
Comment favoriser la biodiversité des prairies ?
Les prairies typiques ne présentent pas de végétaux ligneux et leur hauteur est de l’ordre d’un mètre. Une seule fauche par an, en automne, est le meilleur moyen d’assurer le bon déroulement du cycle de vie des habitants des prairies.
Ne pas faucher en avril, mai et juin permet notamment d’épargner les couvées des oiseaux nichant au sol et la reproduction de nombreux insectes.
Le pâturage a un effet positif sur les papillons spécialistes. Mais en cas de surcharge, il peut avoir des effets négatifs sur la biodiversité.
L’exportation des produits de fauche est à privilégier pour les prairies installées sur un sol naturellement pauvre (cas des pelouses à orchidées par exemple) afin de ne pas enrichir ce sol, ce qui favoriserait des espèces plus banales au détriment des espèces patrimoniales.
Instaurer une zone de refuge sans intervention dans chaque prairie et changer son emplacement chaque année facilite la survie de nombreuses espèces.
Les présentations de la journée de restitution Florilèges prairies urbaines 2015