On nomme pyrales des papillons de nuit, plutôt de taille assez petite, des familles Crambidae et Pyralidae. Les différences entre ces deux familles me paraissent bien subtiles et compliquées, affaire de spécialistes… Je crois comprendre que les Crambidae ont souvent de grands palpes portés vers l’avant et les Pyralidae un « museau » plus court, mais ça ne marche pas à tous les coups. Donc quand je trouve un papillon qui a une allure de pyrale, je cherche dans les deux familles (et ailleurs si je fais chou blanc !…). Les pyrales sont souvent nuisibles aux cultures, on les désigne alors selon l’espèce ravagée : la pyrale du maà¯s, la pyrale du haricot, la pyrale du buis, la pyrale du tournesol…
Voici quelques Crambidae :
Pyrausta aurata, la pyrale de la menthe, est un joli papillon de nuit qui vole le jour. Il s’intéresse aux menthes, aux origans ou aux nepetas que consomment ses chenilles.
La chenille d’Anania hortulata consomme des orties, mais aussi d’autres plantes comme les liserons, les menthes, les groseilliers, les germandrées.
La tristement célèbre et néanmoins jolie pyrale du buis, ici dans sa forme sombre.
Et quelques Pyralidae :
Myelois circumvoluta est une spécialiste des chardons !
Les chenilles de cette belle espèce consomment les grains des céréales. On trouve ce papillon près des granges, des minoteries et des silos à grains.
Evidemment, il y a des pièges, comme cet Hypena rostralis qui a de très grands palpes mais fait partie des Erebidae :
Et histoire de compliquer encore un peu plus les choses, la « pyrale de la vigne » dont le papillon mange les grappes n’est ni un Crambidae ni un Pyralidae, mais un Tortricidae !