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Le fruit d’Erodium cicutarium

Bravo à  Philippe qui a reconnu le fruit de l’érodium à  feuilles de cigà¼es, Erodium cicutarium.

Les fleurs de Erodium cicutarium © CACP – Gilles Carcassès

On l’appelle aussi érodium bec-de-grue, ou bec de héron, car comme les géraniums, son fruit a la forme du bec des grands échassiers.

Les fruits de Erodium cicutarium © CACP – Gilles Carcassès

A maturité le bec s’enroule et tombe avec le fruit au sol. Cette graine en tire-bouchon est étonnante. Les variations d’humidité font s’enrouler et se dérouler le ressort ce qui déplace la graine jusqu’à  une fissure ou un trou où elle se plante. Les tours et détours successifs du « ressort » visse la graine dans le sol où elle pourra germer.

La graine en tire-bouchon de Erodium cicutarium © CACP – Emilie Périé

Voyons un peu le fonctionnement de cette graine placée sur un mouchoir humide pendant 20 min (et accélérée 32x).

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D’autres plantes, comme l’avoine, utilisent la même stratégie pour la dispersion des fruits.

Sources :

Erodium cicutarium, par Sauvage du Poitou

La flore d’àŽle-de-France, par Philippe Jauzein et Olivier Nawrot

L'actualité de la Nature

Les salsifis

Bravo à  Damien qui a reconnu la rosée du matin dans les fruits du salsifis.

Tragopogon dubius en fruit – Neuville-sur-Oise © CACP – Emilie Périé

Les salsifis font partie des astéracées liguliflores à  fleurs jaunes.

Tragopogon dubius en fleur – Neuville-sur-Oise © CACP – Emilie Périé

A maturité, chaque ligule jaune (chaque fleur) laisse place à  un fruit : un akène surmonté d’un pappus. L’akène désigne un fruit sec (le contraire de charnu, comme une cerise par exemple) qui renferme une unique graine (à  la différence des gousses des fabacées qui en contiennent plusieurs). Le pappus, ou aigrette, est le faisceau de soies qui sert de « parachute » au fruit. Il a une bonne prise au vent et permet au fruit de s’envoler loin pour s’installer et germer sur un nouveau terrain.

Fruit du salsifis – Neuville-sur-Oise © CACP – Emilie Périé

Ceux des salsifis sont assez impressionnants, ils mesurent plusieurs centimètres.

Salsifis au pluriel

Car il y a deux espèces en àŽle-de-France : le salsifis des prés (Tragopogon pratensis) et le salsifis douteux (Tragopogon dubius). Le salsifis des prés est considéré comme beaucoup plus commun dans la région, pourtant sur le territoire de Cergy-Pontoise c’est le salsifis douteux que j’ai le plus croisé. La différenciation est assez simple : le pédoncule du salsifis douteux est creux, renflé et compressible alors que celui des prés ne l’est pas.

Différenciation des salsifis © CACP – Emilie Périé

Sources :

La flore d’àŽle-de-France, par Philippe Jauzein et Olivier Nawrot

Tragopogon pratensis par FLORIF

Tragopogon dubius par FLORIF

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Pissenlit or not pissenlit ?

La chondrille effilée