En 2017, le pâturage mixte initié à Vauréal sur la parcelle des Sablons est reconduit. Jonquille, vache de race vosgienne et six brebis solognotes, de la ferme d’Ecancourt, entretiendront la parcelle qui jouxte le parc des sports pendant toute la belle saison.
Ensemble ces animaux feront un travail efficace de débroussaillement et d’entretien de cette prairie, propriété de la Communauté d’agglomération de Cergy-Pontoise, pour le plus grand bénéfice de la biodiversité.
Au printemps 2015, après un hiver d’adaptation, Eden (5 ans ) et Hurricane (3 ans) sont parties en alternance à la fondation John Bost.
Ces deux jeunes vaches, venues renforcer les rangs de la Ferme d’Ecancourt à l’automne 2014, sont des bretonnes pie noir, une race en péril qui bénéficie depuis 1976 d’un programme de conservation. Chaque mois, l’une d’entre elles rejoint les copines solognotes restant à demeure dans les pâtures de la fondation John Bost afin d’entretenir le site, pendant que sa consœur retourne à la ferme.
Pourquoi tant d’allées et venues ? Pourquoi faire intervenir deux vaches sur une pâture à priori adaptée à l’hébergement d’un seul bovin ?
Florian, animateur et formateur à la ferme d’Ecancourt, nous explique que les changements réguliers de pâture permettent de multiplier les contacts, d’entretenir des liens constants avec les animaux et de simplifier ainsi leur manipulation. Et en effet, Eden et Hurricane ont beau appartenir à la plus petite race bovine française et être fort sympathiques, elles pèsent tout de même près de 400kg et sont suffisamment toniques pour faire parfois tourner en bourrique les animateurs de la ferme…
Les vaches paissent à l’ouest du site, en bordure du massif de l’hautil sur une parcelle de 1,5 ha. Elles sont régulièrement aidées par les brebis. La parcelle est en effet gérée en pâturage mixte (ovin-bovin), une méthode intéressante à plusieurs titres. Cette technique permet de lutter efficacement contre les parasitoses des deux espèces mais aussi d’avoir une pression de compactage du sol variable et complémentaire, qui peut être propice à la biodiversité.
Saviez-vous que les sabots d’une vache fixent quatre fois plus de graines au sol que les onglons d’une brebis ?