L'actualité des jardins

Les pigeons en ville

Pigeons domestiques à  la gare de Cergy préfecture © Gilles Carcassès
Pigeons domestiques en ville © Gilles Carcassès

On rencontre communément en ville deux espèces de pigeons : le pigeon domestique, descendant du pigeon bizet, qui affectionne les escarpements naturels ou bâtis, et le pigeon ramier qui niche majoritairement dans les arbres.

Pigeon ramier au nid © Gilles Carcassès
Pigeon ramier au nid – Cergy © Gilles Carcassès

Le pigeon domestique pose plus de problèmes en raison de son affection pour les bâtiments et des salissures qu’occasionnent ses colonies. Le pigeon ramier cependant s’urbanise de plus en plus et commence aussi à  nicher sur des constructions.

Pigeons domestiques © Gilles Carcassès
Pigeons domestiques sur une construction © Gilles Carcassès

Pour se protéger des fientes de pigeons, les gestionnaires des immeubles investissent dans des dispositifs mécaniques de type filets ou picots défensifs, mais ces solutions sont coà»teuses et parfois difficiles à  mettre en œuvre.

Le nourrissage régulier des pigeons avec du pain ou des graines par quelques personnes part d’un bon sentiment mais ne fait qu’aggraver la situation sanitaire des animaux en surpopulation ainsi que le problème des salissures. A noter que contrairement aux idées reçues, la présence des pigeons en ville n’a pas d’impact significatif sur la santé humaine.

Pour maîtriser les populations de pigeons en ville afin de rendre acceptable au plus grand nombre le niveau des désagréments qu’ils occasionnent, la protection des immeubles et ouvrages accessibles, et la communication en vue de dissuader le nourrissage excessif sont nécessaires.

L’installation de pigeonniers régulateurs peut en complément aider à  contenir les effectifs des pigeons domestiques. Le principe est d’offrir aux pigeons des conditions de vie confortables et de limiter les naissances en stérilisant par secouage manuel une proportion raisonnable des œufs pondus dans les nichoirs aménagés à  l’intérieur de ces pigeonniers.

Pigeonnier régulateur au parc Messonnier à  Poissy © Gilles Carcassès
Pigeonnier régulateur au parc Meissonier à  Poissy © Gilles Carcassès

Naureparif propose en téléchargement gratuit un livre très complet sur cette question de la présence des pigeons en ville et fait le tour des solutions les plus adaptées.le-pigeon-en-ville

Retrouvez nos articles :

Un prédateur surprenant des pigeons en ville (voir le lien vers la vidéo incroyable de francetvinfo.fr au début de cet article)

Le pigeon ramier, à  la fenêtre de mon bureau

L'actualité de la Nature

Nonnette

Groupe d'oies au château de Grouchy © Gilles Carcassès
Groupe d’oies devant le château de Grouchy à  Osny © Gilles Carcassès

Qui domine de la tête et des épaules ce troupeau de bernaches du Canada ? C’est une oie domestique. Mais regardez bien au premier plan, devant cette grosse oie, cette bernache plus petite avec une bavette noire : c’est une bernache nonnette.

Bernache nonette © Gilles Carcassès
Bernache nonnette © Gilles Carcassès

Outre sa petite taille et sa bavette noire, on remarque son front blanc et son dos gris bleuté nettement barré. Cette espèce niche en Arctique et hiverne sur les côtes en Ecosse, Angleterre, Allemagne, Pays-Bas… En Ile-de-France, les rares oiseaux observés sont essentiellement échappés de captivité. Parfois, une vague de grand froid nous apporte quelques troupes de nonnettes sauvages. La reproduction de bernaches nonnettes en liberté n’a encore jamais été observée dans notre région, ce qui n’est pas le cas de la bernache du Canada, qui est une espèce invasive.

Bravo à  Mathilde Vassenet, Peaupaul et Florent Roubinet, les trois premiers à  avoir identifié les deux intrus !

L'actualité de la Nature

Que fait-il là  celui-là  ?

Canard mandarin - Saint-Ouen l'Aumône © José Keravis
Canard mandarin – Saint-Ouen l’Aumône © José Keravis

Cela fait quelques semaines que ce drôle d’oiseau rôde sur les berges de l’Oise entre Pontoise et Saint-Ouen l’Aumône. Un abonné au blog a eu le réflexe de le prendre en photo avec son téléphone portable. Ce canard mandarin est très loin de sa Chine natale ! Il s’est peut-être échappé d’un élevage ou d’un parc animalier.

Cette espèce exotique se reproduit parfois sur nos plans d’eau franciliens. Ce fut le cas à  Cergy-Pontoise en 2015 : voir les bébés dans cet article.

Canard mandarin mâle aperçu furtivement à  l'Ile de loisirs de Cergy-Pontoise en 2013 © Gilles Carcassès
Canard mandarin mâle aperçu furtivement à  l’Ile de loisirs de Cergy-Pontoise en 2013 © Gilles Carcassès

Il paraît qu’en Chine cet oiseau était symbole de fidélité et qu’on l’offrait aux jeunes mariés.

Le canard mandarin, par l’Inventaire National du Patrimoine Naturel

L'actualité de la Nature

Les trois petits canards

Au fond du grand étang de l'Ile de loisirs de Cergy-Pontoise © Gilles Carcassès
Au fond du grand étang de l’Ile de loisirs de Cergy-Pontoise © Gilles Carcassès

Ce soir-là , par un froid de canard, un équipage de galériens faisait des longueurs à  la rame au fond du grand étang de l’Ile de loisirs de Cergy-Pontoise, sous les aboiements d’un coach motorisé. Ce manège peu discret ne semblait pas trop impressionner les grèbes huppés (au premier plan dans la photo ci-dessus) ni les mouettes rieuses rassemblées en nombre au centre de l’étang pour y passer la nuit. Un groupe serré de trois petits canards a attiré mon attention.

Sarcelles d'hiver - Cergy © Gilles Carcassès
Le miroir vert des petits canards – Cergy © Gilles Carcassès

Le reflet du soleil sur une aile m’a envoyé un signal vert émeraude bien net : à  cet indice, je me forge une conviction, ce sont des sarcelles d’hiver. Ces plumes irisées forment ce que l’on appelle le miroir alaire. A chaque espèce de canard, sa couleur : miroir bleu pour les colverts, vert pour les sarcelles d’hiver, blanc pour les chipeaux… C’est là  un signe de reconnaissance entre individus de la même espèce, utile pour ne pas se tromper de femelle à  la saison des amours. Et c’est bien commode pour les ornithologues.

Femelle de sarcelle d'hiver © Gilles Carcassès
Femelle de sarcelle d’hiver © Gilles Carcassès

Quelques ruses de sioux plus tard, j’ai pu m’approcher un peu pour prendre cette photo. Bizarre, le miroir paraît bleu. Aurai-je la berlue ? On m’explique que ce sont là  des couleurs d’irisation, et qu’elles peuvent varier selon l’incidence de la lumière. Les spécialistes sont formels, car les autres critères ne mentent pas : le bec sombre, les grands motifs sur les flancs, la forme de la tête, les proportions générales : ce sont bien des sarcelles d’hiver. Des femelles bien sà»r, car les mâles sont beaucoup plus colorés. L’ornithologie est une science difficile…

Je n’avais encore jamais vu de sarcelles d’hiver à  l’Ile de loisirs. D’habitude, en cette saison, je les observe plutôt sur la Seine. Leur présence m’a fait plaisir ; je les trouve bien jolis ces petits canards.

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Le cygne noir est revenu

Cygne noir- Cergy © Gilles Carcassès
Cygne noir au soleil du soir – Cergy © Gilles Carcassès

A voir en ce moment à  l’Ile de loisirs de Cergy-Pontoise, près de la plage du parc à  bateaux : le cygne noir. Il barbote en compagnie d’une petite troupe de cygnes tuberculés, remontant des herbes aquatiques du fond pour les consommer. Aux derniers comptages Wetlands, les ornithologues ont en recensé 5 seulement pour toute l’Ile-de-France.

Retrouvez ici l’histoire des origines du cygne noir

L'actualité de la Nature, L'actualité des jardins

L’arbre et l’oiseau

Liquidambar à  Cergy © Gilles Carcassès
Liquidambar à  Cergy © Gilles Carcassès

Le copalme (Liquidambar styraciflua) est un bel arbre américain souvent utilisé en espaces verts en raison des couleurs flamboyantes de son feuillage à  l’automne. Ses fruits, de petites samares, sont enfermées dans des capsules groupées en boules épineuses qui participent aussi au charme de cet arbre en hiver. Les fruits ailés s’en échappent à  maturité à  la fin de l’automne. C’est le moment que choisissent les chardonnerets pour prélever leur dîme car ils apprécient ces graines, tout comme celles du platane.

Chardonneret sur un liquidambar © Michel Noà«l
Chardonneret sur un liquidambar © Michel Noà«l

Cette belle photo aimablement fournie par un naturaliste francilien montre que ces oiseaux savent s’adapter à  la vie en ville et tirer profit d’une nourriture parfois exotique.

Retrouvez notre précédent article sur le chardonneret

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La bergeronnette des ruisseaux

Bergeronnette des ruisseaux - Cergy © Gilles Carcassès
Motacilla cinerea – Cergy © Gilles Carcassès

Elle fait les cent pas en hochant la queue devant le parc à  bateaux de l’Ile de loisirs de Cergy-Pontoise. De temps en temps, elle s’arrête et picore un peu dans les laisses sur la plage. Ce bel oiseau au bec fin a une longue queue, le dos gris et les sous-caudales jaunes. C’est une bergeronnette, et ses pattes roses nous renseignent sur l’espèce : il s’agit de la bergeronnette des ruisseaux.

Bergeronnette des ruisseaux à  l'île de loisirs de Cergy-Pontoise © Gilles Carcassès
Bergeronnette des ruisseaux à  l’Ile de loisirs de Cergy-Pontoise © Gilles Carcassès

Cette espèce fait partie des oiseaux qui nichent à  Cergy-Pontoise. On la voit tout l’été au bord de la Viosne, dans le Jardin des Lavandières à  Pontoise. Elle capture des insectes qui sont liés à  la présence d’eau vive, comme des agrions.

la bergeronnette des ruisseaux n'est jamais loin de l'eau. C'est un oiseau insectivore et comme toutes les bergeronnettes elle agite inlasablement sa longue queue. Parmis les nombreuses théories proposées la plus vraissemblable est que ce hochement aiderait au débusquage des insectes © marion Poiret
Motacilla cinerea, la bergeronnette des ruisseaux, au moulin de la Couleuvre, en été à  Pontoise © Marion Poiret

En septembre, elle part en migration vers les régions côtières et reviendra en avril. Celles que l’on croise de septembre à  avril au bord de nos bassins sont des migratrices qui font une halte, ou des hivernantes d’Europe du Nord. En France, cette espèce est en léger déclin depuis une dizaine d’années.

L'actualité des jardins

Les mangeoires à  oiseaux de l’Ile de loisirs de Cergy-Pontoise

© Gilles Carcassès
Poste d’observation des oiseaux de jardin © Gilles Carcassès

Ca y est, elles sont prêtes : les mangeoires du protocole BirdLab ont été installées près de l’accueil principal à  la base de loisirs de Cergy-Pontoise. Sur place, un panneau illustré, réalisé en collaboration avec le Muséum national d’Histoire naturelle, permet d’identifier facilement tous les oiseaux de jardin qui seront tentés par ces graines de tournesol.

mangeoire plateau garnie de graines de tournesol © Gilles Carcassès
Mangeoire plateau garnie de graines de tournesol © Gilles Carcassès

Qu’on ne s’y trompe pas : BirdLab n’est pas un protocole d’observation des humains par les oiseaux à  la mangeoire. Pour jouer à  BirdLab, il faut venir avec sa tablette ou son smartphone et télécharger l’application.

Qui signalera les premiers oiseaux attablés sur ces mangeoires ?

BirdLab est un protocole de science participative consacré à  l’étude du comportement des oiseaux à  la mangeoire. Retrouvez sur VigieNature tous les autres observatoires auxquels vous êtes invités à  participer. Vous aussi, faites progresser la science !

 

Agenda, L'actualité de la Nature

BirdLab : c’est reparti

birdlabJusqu’au 31 mars 2017, participez à  une étude scientifique du comportement de nourrissage des oiseaux en hiver, grâce à  BirdLab, un programme de sciences participatives porté par Vigie-Nature du Muséum national d’Histoire naturelle, en partenariat avec la LPO et deux enseignants chercheurs d’AgroParisTech.

Les participants, après avoir téléchargé l’application BirdLab, saisissent en direct sur leur smartphone les allées et venues des oiseaux sur deux mangeoires plateau à  fabriquer soi-même très simplement selon les plans fournis par le protocole. Bien sà»r, le blog BirdLab propose des posters d’identification des oiseaux de jardin et on peut même s’entrainer sur les Cui-quiz.

Afin de permettre à  tous les citadins de participer, l’Ile de loisirs de Cergy-Pontoise installe un dispositif public d’observation, qui sera régulièrement garni de graines de tournesol pendant toute la durée de la campagne, jusqu’au 31 mars 2017. Elle vous invite à  participer à  une réunion d’information et de démonstration le mercredi 30 novembre 2016 à  14h 15 (rendez-vous à  l’accueil principal).

L'un des 4 posters BirdLab pour identifier les oiseaux
L’un des 4 posters BirdLab pour identifier les oiseaux

Retrouvez nos précédents articles : « Reconnaître les oiseaux du jardin » et « BirdLab à  la ferme »

L’annonce de l’animation par Vigie Nature