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Quel toupet !

En voilà une belle surprise, en plein cœur du cimetière de Saint-Ouen l’Aumône, le muscari à toupet nous fait profiter de sa merveilleuse floraison violette. Entre deux comptages EPOC, nous profitons de sa présence pour en réaliser quelques clichés.

Muscari comosum, muscari à toupet – Saint-Ouen l’Aumône © CACP – Emilie Périé

Contrairement à son cousin le muscari négligé, il possède des fleurs très dressées et longuement pédonculées. Il est également plus grand et plus commun que celui-ci. Il est important de savoir différencier les deux sachant qu’il serait tout à fait possible de les croiser au même endroit. Un article a d’ailleurs déjà été consacré à ce sujet.

Muscari comosum, le muscari à toupet © CACP – Gilles Carcassès

Mais concernant les caractéristiques de notre muscari à toupet, notons qu’il est une plante bulbeuse indigène sur l’ensemble du territoire. Il peut monter jusqu’à 50 centimètres de haut et fleurit d’avril à juin en grappes dressées de fleurs violettes et brunes. Pour les plus imaginatifs d’entre vous on pourrait entrevoir un corail ou une anémone de mer en regardant le sommet vivement coloré de la hampe florale.

Muscari comosum, le muscari à toupet – Neuville-sur-Oise © CACP – Gilles Carcassès

Étant adapté aux sols ensoleillés et caillouteux, le muscari à toupet parait être un bon moyen de fleurir nos cimetières, talus, jardinières et autres zones exposées aux sècheresses.

Sources :

Flore d’Ile-de-France de Philippe Jauzein et Olivier Nawrot

Tela Botanica

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Les deux muscaris

La floraison des muscaris à  grappes marque l’arrivée du printemps. Les fleurs de cette plante bulbeuse qui exhalent un léger parfum de prunes montrent un remarquable dégradé de bleu.

Muscari neglectum – Neuville-sur-Oise © CACP – Gilles Carcassès

En Ile-de-France, on peut rencontrer une autre espèce de muscari, plus tardive et plus haute, c’est le muscari à  toupet.

Muscari comosum – vu à  l’Ile de loisirs de Cergy-Pontoise © CACP – Gilles Carcassès

Le muscari à  toupet (Muscari comosum) est consommé dans les Pouilles : ses bulbes sont vendus sur les marchés sous le nom de lampascioni. On les fait bouillir à  l’eau vinaigrée avant de les conserver dans de l’huile d’olive aromatisée au piment, au poivre et au laurier.

Muscari comosum et Muscari neglectum ont tous deux une origine méditerranéenne. Compte tenu de leur présence très ancienne en Ile-de-France, ces deux plantes sont toutefois considérées comme indigènes dans notre région. Autrefois les muscaris étaient des adventices des vignes, comme le souci des champs. Ils affectionnent toujours les lieux chauds et secs. On les trouve aujourd’hui dans les sols maigres sur les talus, au bord des champs, dans les jachères, parfois aux emplacements des anciennes vignes.

Muscari neglectum sur un talus au bord d’une rue de Neuville-sur-Oise © CACP – Gilles Carcassès

Les muscaris se reproduisent surtout végétativement par la multiplication des bulbes. Leurs graines d’ailleurs germent très mal. Ces plantes entrent en dormance en été, ce qui les rend particulièrement résistantes à  la sécheresse. Pour cette raison, elles sont d’un bon emploi en toiture végétalisée ou en plantation de pied d’arbres.

Sources :

Muscari neglectum, par Ephytia (INRA)

Muscari à  toupet : mi-punk, mi-oignon, par Sauvages du Poitou

L'actualité de la Nature

Petit souci

Souci des champs, en fleurs fin janvier 2018, sur un trottoir à  Poissy © CACP – Gilles Carcassès

Une adventice des vignes

Calendula arvensis, le souci des champs, est une espèce rare en Ile-de-France et son statut est classé « vulnérable ». Cette méridionale est arrivée en Ile-de-France à  l’époque gallo-romaine en même temps que la vigne. Avec d’autres annuelles, elle fait partie du cortège des plantes adventices typiques des vignobles, qui comprend aussi des bulbeuses comme le muscari à  toupet et l’ornithogale en ombelle, et des plantes à  stolons comme le physalis et l’aristoloche clématite.

Muscari comosum, le muscari à  toupet – Neuville-sur-Oise © CACP – Gilles Carcassès

Aristolochia clematitis, l’aristoloche clématite – Neuville-sur-Oise © CACP – Gilles Carcassès

Les vignes devaient être joliment fleuries avant les désherbants…

Devenue rare

En Ile-de-France, le souci des champs, autrefois très commun, n’est plus guère présent que dans l’Ouest parisien et le Hurepoix.

Il ne faut pas confondre Calendula arvensis, le souci des champs avec Calendula officinalis, le souci à  grosses fleurs cultivé dans les jardins.

Source :

La vigne, par jardinsdesplantes.net

 

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Les espèces, comptez-vous

Muscari comosum - Neuville-sur-Oise © Gilles Carcassès
Muscari comosum – Neuville-sur-Oise © Gilles Carcassès

A votre avis, combien existe-t-il d’espèces de plantes en France (métropole et Outre-mer) ? Le nouveau référentiel taxonomique national (TAXREF version 10.0) qui vient d’être mis en ligne sur le site de l’INPN nous renseigne : il dénombre 27 738 espèces de plantes vasculaires.

En 2016, la biodiversité française compte officiellement 182 498 espèces de champignons et de représentants de la faune et de la flore, terrestres et marins.

L’Outre-mer contribue pour presque la moitié à  ce résultat, alors qu’on estime que 20 à  30% seulement des espèces y ont été identifiées. Pour ce qui concerne la métropole, les scientifiques estiment que 80 à  90 % de sa biodiversité est recensée, soit aujourd’hui 101 167 espèces.

La biodiversité mondiale serait de l’ordre de  2 000 000 d’espèces.

Le communiqué de presse du Muséum national d’Histoire naturelle