Il arrive que lors d’une promenade dans une prairie, un marais ou au bord d’un étang on soit accueilli par une odeur fraîche, « ça sent le dentifrice » pourrait-on dire. Ce parfum d’ambiance, plutôt agréable selon moi, est dà» aux menthes sauvages. Des plantes aux fleurs roses ou blanches de la famille des Lamiacées dont il existe plusieurs espèces.
Menthe des champs
Mentha arvensis se rencontre un peu partout dans la région, dans les prairies pâturées, les fossés, les chemins forestiers ; ou comme ici, au bord de la mare de l’Hautil. On reconnait ses inflorescences étagées à l’aisselle des feuilles.
Menthe aquatique
Mentha aquatica préfère les milieux plus humides, les prairies inondables, les fossés, les noues, les marais, les bords des étangs de l’île de loisirs. Elle est aussi commune dans la région. Ses fleurs sont regroupées en glomérules (pompons) au sommet des tiges.
Menthe pouliot
Mentha pulegium est plus exigeante. Elle se retrouve dans les milieux humides qui s’assèchent temporairement l’été. Elle a fortement déclinée au siècle dernier au point d’être devenue rare dans la région. Nous en avons trouvé quelques pieds dans le cimetière d’Osny : un creux s’est formé entre deux tombes, il maintient l’eau et le milieu humide l’hiver qui s’assèche pendant l’été ; idéal pour la menthe pouliot.
Et dans la tasse ?
Dans les jardins on rencontre Mentha spicata qui sert souvent dans les tisanes ou pour le fameux thé à la menthe. Son inflorescence forme un épi ressemble un peu à celui de Mentha suaveolens, la quatrième menthe indigène en àŽle-de-France. Mais il existe de nombreuses espèces et variétés de menthes à travers le monde. Parait-il qu’elles sont toutes comestibles, mais restons prudents avec la cueillette sauvage.
En plus d’être odorantes pour nous, les menthes sont très appréciées par les insectes pollinisateurs.
Sources :
La flore d’àŽle-de-France, par Philippe Jauzein et Olivier Nawrot