Les hirondelles ne font pas le printemps, mais le retour des beaux jours annonce le retour prochain de ces oiseaux migrateurs. Les hirondelles sont déjà sur place, bien que le coup de froid des dernières semaines en ait poussé plusieurs à faire demi-tour, et les martinets ne devraient plus tarder.
A condition de trouver un endroit où loger.
Ces espèces sont des spécialistes des milieux rocheux, comme les falaises, mais aussi nos bâtiments, en tout cas les plus anciens, ceux en pierre dont la surface est suffisamment agrippante pour construire un nid (pour les hirondelles) et percée de cavités où s’installer (pour les martinets). Malheureusement ces habitats sont de moins en moins nombreux.
NB : Les hirondelles et martinets sont des oiseaux protégés. Si l’un d’entre eux vient faire son nid dans le coin d’une fenêtre ou sous les tuiles du toit, ne le délogez pas, l’amende serait salée ! Si la cohabitation pose un réel problème contactez les associations naturalistes ou les services de l’Etat (DRIEE) qui pourront vous conseiller sur la marche à suivre.
Un nouveau concours !
Aidez-nous à localiser les colonies d’hirondelles et martinets et les endroits où ils sont absents du territoire afin de mieux les protéger !
Pour cela, rien de plus simple : géolocalisez les oiseaux et les nids que vous observez sur le territoire de Cergy-Pontoise.
Dans l’Atlas de la Biodiversité de Cergy-Pontoise, ouvrez l’onglet « Participer ici », choisissez « J’ai vu : un oiseau / Une hirondelle ou un martinet » et indiquez l’espèce observée, le nombre d’oiseaux et/ou de nids. Vous n’êtes pas sà»r de vous ? Pas d’inquiétude, vous pouvez aussi indiquer « Je ne connais pas l’espèce » nous pourrons a posteriori nous rendre sur place pour l’identification.
Comme l’an dernier lors de l’enquête sur les chouettes, les meilleurs observateurs seront récompensés !
Les trois espèces à rechercher :
L’hirondelle rustique
Hirundo rustica, l’hirondelle rustique a la gorge rouge, le ventre blanc, le dos noir à reflets bleus et de longs filets au bout de la queue.
En vol, on voit le contraste entre sa tête (foncée) et son ventre blanc, et les deux filets qui donne à sa queue un aspect très échancré.
Elle peut nicher en petits groupes notamment dans les écuries, mais il est plus fréquent de les trouver en couples isolés dans les garages/abris de jardin.
L’hirondelle de fenêtre
Delichon urbicum, l’hirondelle de fenêtre a la tête et le dos noir, la gorge, le ventre et le croupion blancs et la queue échancrée mais nettement moins effilée que l’hirondelle rustique.
En vol, on peut voir son ventre ou son croupion blanc selon l’orientation qu’elle donne à ses pirouettes aériennes. Sa queue est échancrée (comme ci-contre) ou ouverte en triangle (lorsqu’elle freine).
L’hirondelle de fenêtre niche en colonie pouvant regrouper plusieurs dizaines de couples sur les façades des bâtiments.
Le martinet noir
Apus apus, le martinet noir est entièrement noir, à l’exception de la gorge qui montre une tache plus claire. Ses ailes sont très longues en comparaison à la taille de son corps, et en forme de faux. Sa queue est également fourchue.
En vol, on reconnait la silhouette du martinet avec ses très longues ailes en forme de faux. C’est un as des pirouettes et du vol à grande vitesse. A la différence des hirondelles, le martinet ne se perche pas et ne se pose que dans son nid pour couver les œufs ou nourrir les petits. Le reste du temps, il vole.
Il niche dans des cavités qu’il aménage, comme la loge d’une pierre descellée, des combles, ou des nichoirs spécifiques posés pour lui. Il niche lui aussi en grand groupe, avec plusieurs nids sur un même bâtiment.
A vous de jouer !
Soyez attentif, ouvrez grand les yeux et les oreilles, les uns comme les autres annoncent leur retour par de grands cris joyeux !
Le concours est ouvert du 10 mai au 30 juin. Les meilleurs observateurs seront récompensés cet été.
Participer à l’enquête Où nichent les hirondelles et martinets à Cergy-Pontoise ?