Ce n’était pas exactement ce que nous étions partis chercher, mais la découverte fait bien plaisir. En prospection à Saint-Ouen l’Aumône, et quelques jours plus tard à Maurecourt, nous cherchions des traces de zone humide lorsque nous sommes tombés sur ces jolies petites fleurs blanches. L’ornithogale n’est pas particulièrement indicatrice des milieux humides, mais l’élégance de ses fleurs et son statut de rareté en font une trouvaille très intéressante.
Les fleurs, relativement grandes (environ 4 cm de diamètre), et portées par de longs pédoncules ont un aspect très aérien et assez élégant. D’ailleurs, leur couleur blanche a donné le nom du genre Ornithogalum qui pourrait se traduire par « lait d’oiseau », qui sait ce que les botanistes ont encore imaginé là !
En revanche ni les tépales (ni pétale ni sépale mais un peu les deux) blancs avec une bande verte, ni la taille des fleurs, ni les belles étamines ou les fruits déjà visibles ne sont des critères permettant de différencier les deux espèces connues en Île-de-France. Pour cela il faut regarder les bulbes. Et nous avions quelques scrupules à déterrer les pieds d’une plante potentiellement rare.
Finalement, après une observation minutieuse des bulbes (soigneusement replantés ensuite!), la comparaison de plusieurs ouvrages de description et l’utilisation du joker « appel à un ami » nous sommes à peu près surs qu’il s’agit de l’espèce Ornithogalum umbellatum, indigène et rare en Île-de-France.
Cela n’arrange pas franchement nos affaires de zone humide, mais nous ferons donc en sorte de la protéger !
Sources :
La flore d’Île-de-France par Philippe Jauzein et Olivier Nawrot
Flora Gallica, la flore de France par Jean-Marc Tison et Bruno de Foucault