C’est sans doute la plus emblématique de la famille des Hirundinidés. Avec sa silhouette effilée et ses couleurs élégantes (dos bleu, gorge rouge, contrastes noirs et blancs), elle ne passe pas inaperçue. D’autant plus qu’elle tolère, voire même affectionne, la compagnie de l’homme.
En effet, elle niche préférentiellement dans les granges, les écuries, les hangars ou autres bâtiments assurant un accès illimité, un toit protecteur et une accroche permettant la tenue du nid qu’elle construit avec un mélange de boue et de débris végétaux. Les hirondelles rustiques sont fidèles à leur zone de nidification et elles préféreront revenir consolider le nid de l’an passé que d’en construire un nouveau. (Rappel : les hirondelles sont des oiseaux protégés, la destruction des nids et des sites de nidification est interdite).
Les hirondelles rustiques ne sont pas des oiseaux sociaux (elles ne nichent pas en colonie) mais restent tout de même grégaires. En période de migration on les voit se rassembler sur leur perchoir favoris : les fils électriques ou comme ici, les câbles du téléski de l’île de loisirs.
Elle peuvent également partager des zones de chasse ou d’abreuvoir. On observe alors plusieurs individus, voire dizaines d’individus sur un même territoire. Les hirondelles sont strictement insectivores, elles se nourrissent en capturant en vol des insectes. Elles ont donc besoin d’espaces ouverts comme des champs, des zones humides, ou de larges plans d’eau au-dessus desquels effectuer leur voltige quotidienne. Pour ce qui est de l’apport en eau, elles utilisent la méthode du canadair : elles volent au ras de le surface, le bec dans l’eau.
Comptage et déclin
Sans être menacée, l’hirondelle rustique voit tout de même ses populations décliner. Deux causes sont principalement identifiées : la raréfaction des bâtiments ouverts, principaux sites de nidifications et le déclin généralisé des insectes dans toute l’Europe, unique ressource alimentaire.
Afin d’évaluer au mieux ce qui peut être réalisé pour favoriser cette espèce sur notre territoire, aidez-nous à estimer leur présence à Cergy-Pontoise. Renseignez dans l’Atlas de Cergy-Pontoise vos observations d’hirondelles rustiques (perchées, en chasse, au nid) et faites d’une pierre trois coups :
- Vous nous aidez à adapter les mesures de protection de cette espèce ;
- Vous profitez du ballet aérien de ce très bel oiseau ;
- Vous tentez de gagner le Concours des observateurs de cette année. Au 30 juin, ceux ayant renseigné le plus de données d’hirondelles et martinets dans l’Atlas seront récompensés !
Sources :
Le guide ornitho, Editions Delachaux