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Les hirondelles de Grouchy

Allier entretien du patrimoine bâti et préservation de la biodiversité c’est possible !

Parc de Grouchy – 2019 © CACP – Emilie Périé

A Grouchy, la Ville d’Osny doit réaliser des travaux de rénovation de la toiture. La Ville a décidé de ne réaliser les travaux qu’à  l’automne pour éviter de déranger les espèces nicheuses du bâti pendant la période de reproduction. En attendant, et pour prévenir les chutes de matériaux, la Ville a fait poser des filets de sécurité qu’elle a fait ajourer pour maintenir l’accès aux nids des hirondelles de fenêtre installées sur la façade du château.

Filets de sécurité © CACP – Emilie Périé

Carton plein !

Les hirondelles de fenêtre sont fidèles à  leur secteur de nidification. Nous avons donc attendu l’arrivée des beaux jours pour nous assurer du succès de la démarche et en effet, 100 % des nids sont occupés, elles en ont même construit un nouveau. Belle réussite pour la protection de la plus grande colonie d’hirondelles de fenêtre de l’agglomération et belle démonstration de la mise en œuvre de la séquence Eviter – Réduire – Compenser avec ici l’évitement de l’impact sur les nids.

Hirondelle de fenêtre rejoignant son nid © CACP – Emilie Périé

Pour aller plus loin

La séquence Eviter – Réduire – Compenser, par le Ministère de la transition écologique

L'actualité de la Nature

L’hirondelle de fenêtre

Nous étions partis en reconnaissance au parc de Grouchy quand nous les avons repérées, perchées sous le toit du château et virevoltant au-dessus de l’étang : les hirondelles de fenêtre sont de retour !

Hirondelle de fenêtre, Delichon urbicum © CAPC – Gilles Carcassès

Urbaine, mais pas seulement

L’hirondelle de fenêtre affectionne les surplombs rocheux des falaises où elle peut construire son nid. Toutefois, comme l’hirondelle rustique, elle s’est adaptée au milieu urbain, ce n’est d’ailleurs pas pour rien que son nom scientifique est Delichon urbicum (urbaine). Elle s’installe volontiers sur les constructions humaines : bâtiments, ponts, arches … à  condition qu’ils présentent des irrégularités ou des anfractuosités plus ou moins rocheuses sur lesquelles bâtir son nid.

Une colonie d’hirondelles de fenêtre niche sur la façade du château de Grouchy @ CACP – Emilie Périé

Une hirondelle à  choyer

L’hirondelle de fenêtre n’est pas menacée et les populations sont encore assez nombreuses. Toutefois on enregistre un déclin certain des effectifs en Europe depuis le milieu du 19 ème siècle. Pour pouvoir continuer à  observer cette messagère du printemps, il faut assurer la pérennité de son habitat. Si elle niche toujours en milieu naturel, les espaces propices à  son installation deviennent de plus en plus rares. L’hirondelle de fenêtre est maintenant considérée comme « spécialiste du milieu bâti ». Mais il faut pour cela que le bâti reste accessible : avec des avancées de toits ou de fenêtre, des moulures en pierre et surtout, la garantie de ne pas voir le nid retiré lors des grands ménages de printemps, ce qui est strictement interdit !

L’hirondelle de fenêtre est une insectivore, à  100% de son régime. La cohabitation ne peut être que bénéfique !

Confusion possible

L’hirondelle rustique est également présente sur Cergy-Pontoise et ressemble à  notre hirondelle de fenêtre. La rustique arbore une bavette rouge et un croupion noir, alors que celle de fenêtre a la gorge et le croupion blancs.

Sources

L’hirondelle de fenêtre, par Oiseaux.Net

Retrouvez d’autres oiseaux spécialistes du milieu bâti :

Le choucas des tours

Le rouge-queue noir