Le crapaud commun, Bufo bufo, est un amphibien de l’ordre des Anoures. Cet ordre regroupe les amphibiens carnivores sans queue à l’âge adulte. Il affectionne les zones humides, dans les sous-bois et proches des plans d’eau. Son activité est principalement nocturne car il ne supporte pas la chaleur. En journée, il se terre dans des cavités pour rester au frais.
Sa peau peu attrayante, à l’aspect pustuleux, est son principal moyen de défense. Les tubérosités présentes sur sa peau sécrètent un venin aux propriétés antibiotiques et antiseptiques. Il contient des bufotoxines, le principal composé actif de ce poison. D’autres glandes permettent au crapaud de sécréter un mucus qui empêche le dessèchement de sa peau.
Un excellent auxiliaire
Le crapaud commun consomme les limaces et les escargots en quantité, ce qui en fait un allié précieux du jardinier. Pour favoriser sa présence, il est possible d’aménager des abris à l’aide de planches en bois, d’écorces et de pots en terre cuite.
Les matériaux utilisés ne doivent pas être traités car le crapaud pourrait s’intoxiquer. Enfin, l’arrêt des anti-limaces, des anti-mousses et de tout produits toxiques pour l’environnement, favoriserait sans nul doute son retour dans les jardins.
Un animal protégé
En raison du déclin de ses populations, cet animal fait l’objet d’une protection stricte. Tout comme le reste des amphibiens, il est interdit de manipuler ou toucher les crapauds. La Saint-Valentin approche, mais embrasser un crapaud n’est pas une solution pour trouver le prince charmant, cela risque au contraire de le tuer !
Lors de la période des amours, le crapaud rejoint les mares pour s’y reproduire. Ainsi, il peut être amené à traverser les routes sur lesquelles il finit souvent écrasé. De nombreux dispositifs sont mis en place pour tenter d’atténuer la mortalité des amphibiens en période de migration sur les routes, comme les crapauducs qui permettent aux crapauds de traverser les voies de circulation en toute sécurité.
Un recensement des amphibiens
L’Agence Régionale de la Biodiversité en àŽle-de-France a lancé un recensement afin de connaître les principaux lieux de passage des amphibiens sur nos routes en période de migration. Les résultats permettent d’identifier les zones où l’aménagement d’un crapauduc serait nécessaire. N’hésitez pas à venir y saisir vos observations d’amphibiens à partir de février, lorsque débutent les migrations hivernales.
A vos observations !
Cette espèce figure parmi la liste à observer dans notre Atlas de la Biodiversité. N’hésitez pas à venir y saisir vos observations !
Source :
Migration des amphibiens, par l’ARB àŽle-de-France
Le crapaud commun, par le Mag des animaux