Lors d’un inventaire d’odonates (libellules et demoiselles) à l’aide du protocole STELLI sur le site de la zone humide de la Saussaye à Maurecourt, nous avons été surpris par la quantité phénoménale d’espèces de demoiselles et de libellules trouvées sur places.
En voici quelques beaux exemples :
Quel chance d’avoir pu faire une photo de ce petit agrion élégant en pleins repas. Il faut dire que les odonates sont des chasseurs très expérimentés et des insectes très gourmands autant au stade larvaire qu’au stade adulte.
Le genre Calopteryx est généralement plus reconnaissable lorsqu’il s’agit des individus mâles, en effet ceux-ci possèdent des couleurs très caractéristiques métallisées/brillantes tournant autour du bleu, du vert et du noir. Cette espèce est caractéristique des cours d’eau à faibles courants, des eaux calmes.
La naïade au corps vert est une espèce quine porte pas si bien que ça son nom. Au milieu de ce tas d’algues elle ressort plus bleue que verte. C’est une demoiselle assez semblable à Ischnura elegans mais avec au moins un critère distinctif : les yeux sont jaunes chez la femelle et rouges chez le mâle.
L’orthétrum brun est appelé ainsi en référence à la couleur dominante de la femelle, en effet celle-ci est presque intégralement brune tandis que le mâle mature est plutôt représenté par cette belle teinte bleue pâle.
Le pennipatte bleuâtre dont le mâle mature est en effet de couleur bleue, est une demoiselle commune de tous les types de milieux humides avec une préférence pour les eaux courantes.
En voilà enfin un qui porte parfaitement son nom, du moins pour le mâle car le sympétrum sanguin femelle et juvénile auront plutôt tendance à présenter des couleurs entre le jaune et l’orange. Afin de le différencier des autres espèces d’odonates majoritairement rouges, il faut noter ses pattes uniformément noires.
Et enfin pour finir, cette belle photo de sympetrum strié sur une tige florale de salicaire. On sépare cette espèce de celle vue juste avant grâce à la forme de l’abdomen, en effet ce Sympetrum a un abdomen plus effilé, moins épais et légèrement plus long par rapport à sanguineum. On peut également relever un rouge beaucoup moins franc se rapprochant même plus de l’orange.
Une telle diversité de libellules et de demoiselles nous permet de témoigner de la bonne qualité écologique du milieu, voilà qui est une excellente nouvelle quant à l’évolution de cette zone humide encore toute jeune.
Sources :
Guide Delachaux : Guide des libellules de France et d’Europe