En cette période de l’année, sous les nombreuses écorces détachables des platanes, il est fréquent de tomber sur de véritables colonies d’insectes en pleines hibernations. Entre tigres du platane, araignées, collemboles et autres invertébrés en tout genre, nous pourrions également trouver celui que l’on appelle le « perce-oreille » ou encore « pince-oreille ».
Un nom bien étonnant qu’on lui attribue là. La légende l’accuse de percer les oreilles (et même de s’insinuer dans les oreilles pour percer les tympans, brr). Heureusement pour nous il n’en est rien, tout au plus il peut mordre un petit peu, mais c’est extrêmement rare. Aussi, un nom qui lui conviendrait mieux serait « forficule » qui se rapporte à l’espèce la plus répandue Forficularia auriculata.
D’ailleurs quitte à mordre quelque chose il préfère nettement croquer dans des fruits, il faut dire que le forficule est un grand amateur de fruits uniquement bien mûrs comme par exemple des abricots, pêches, prunes ou mirabelles. À son régime peuvent aussi être ajoutés des petits insectes comme des pucerons et autres nuisibles du potager. Voilà qui fait de notre perce-oreille un excellent auxiliaire du jardinier !
En moyenne Forficula auricularia mesure entre 1 et 2 centimètres de long. Son corps entier varie entre des nuances de marron, de roux et de noir. Concernant les deux gros membres qu’il possède à l’extrémité de son abdomen que l’on appelle des cerques, ils lui servent à la fois pour capturer ses proies et aussi au moment de l’accouplement.
Les cerques du forficule sont également pratiques pour l’identification du sexe de l’individu que nous avons face à nous. Ceux du mâle sont épais et très courbés tandis que ceux de la femelle sont moins épais et surtout bien plus droits. Cet insecte, aussi surprenant que cela puisse paraitre, possède bien des ailes mais dont il ne fait que très rarement l’usage.
Sources :
Le perce-oreille par Dinosoria.fr