Clôture du concours
C’est dans un contexte quelques peu délicat pour les sorties naturalistes que s’achève cette première édition du concours Octobre et les hulottes. Toutefois les participants n’ont pas démérité. Nous tenons à féliciter Antoine et Noé, nos meilleurs contributeurs ce mois-ci avec respectivement 9 et 4 chouettes hulottes observées sur le territoire, qui remportent donc ce premier concours !
Des hulottes …
Ce ne sont pas moins de 25 chouettes hulottes qui ont rejoint l’Atlas de la biodiversité de Cergy-Pontoise ce mois-ci, et nous vous en remercions ! Si la hulotte est le rapace nocturne le plus commun du territoire, cela reste un oiseau protégé, et la connaissance de ses populations nous permet une meilleure efficacité sur les mesures de protection à mettre en œuvre.
Le concours est clos, mais l’Atlas reste ouvert ! N’hésitez pas à nous transmettre vos observations de chouettes hulottes partout sur le territoire. Son habitat naturel est la forêt. On peut donc l’entendre dans la forêt de l’Hautil, mais aussi dans le bois de Lieu à Vauréal, le bois Lapelote à Cergy, le parc de Grouchy à Osny et peut-être à côté de chez vous ?
… mais pas que !
Les sorties nocturnes animées par la LPO àŽle-de-France et la Ferme d’Ecancourt ont permis à plus d’une vingtaine de personnes de découvrir les rapaces nocturnes franciliens et d’entendre le chant des chouettes hulottes mais également ceux de leurs congénères.
Deux chouettes chevêches ont été entendues, à Courdimanche et à Maurecourt
La chouette chevêche (ou chevêche d’Athéna) est la plus petite des rapaces nocturnes (environ 20 cm de haut). Elle se nourrit principalement d’insectes qu’elle chasse dans les milieux ouverts à végétation basse. Elle niche dans les cavités des vieux arbres voire directement dans les granges et bâtiments agricoles. L’association de ses différents milieux ayant tendance à disparaître la chouette chevêche est rare en àŽle-de-France, et de statut « quasiment menacée ». Les deux entendues ce mois-ci sont les seules connues sur Cergy-Pontoise à ce jour.
Deux chouettes effraies ont été entendues à la limite de Maurecourt et Andrésy
La chouette effraie, qui tient son nom de ses chuintements et cris assez effrayants, se reconnait à son disque facial d’un blanc éclatant. Elle se nourrit essentiellement de campagnols et musaraignes qu’elle chasse en milieu ouvert. Elle niche dans les granges et les clochers des églises (on l’appelle d’ailleurs l’effraie des clochers). Malheureusement ces espaces sont le plus souvent fermés (pour éviter l’intrusion de pigeons), la chouette effraie est maintenant rare en àŽle-de-France et classée vulnérable. La Ville de Vauréal a installé un nichoir dans l’église du village en début d’année. Nous espérons qu’il sera rapidement occupé. Pour le moment nous ne connaissons qu’un seul couple, à Courdimanche.
Un probable hibou moyen-duc a été aperçu à Maurecourt
Lors de la sortie du 16 octobre dernier, les participants ont eu la chance de voir passer juste devant eux la forme sombre d’un rapace nocturne parfaitement silencieux. D’après la taille de l’oiseau nous pensons qu’il s’agit d’un hibou moyen-duc. De plus, le moyen-duc n’étant pas sédentaire (il se déplace l’hiver pour trouver sa nourriture et former des dortoirs de plusieurs individus sur des sites différents de celui de sa nidification au printemps) il ne chante pas pour défendre son territoire comme le font les chouettes. Celui-ci n’ayant pas répondu aux enregistrements sonores que nous avons passés, il pourrait bien être un hibou moyen-duc. Mais en l’absence des hou-hou caractéristiques, cette observation restera dans la catégorie « incertaine ».
Rendez-vous en octobre 2021 pour une deuxième édition du concours et de nouvelles observations !
Pour en savoir plus :
La chouette hulotte par oiseaux.net
La chouette chevêche par oiseaux.net
La chouette effraie par oiseaux.net
5 réflexions au sujet de “Octobre et les hulottes, le bilan”