Près de l’Université de Cergy-Pontoise à Neuville, je remarque au pied d’un prunus cette plante haute à l’allure échevelée. Sa silhouette me rappelle confusément des souvenirs de vacances en Provence.
Les capitules sont bien petits à l’échelle de la plante et comportent peu de fleurons. Les ligules, joliment plissées, sont terminées par cinq dents. Les akènes se dispersent avec le vent car ils sont surmontés d’une aigrette montée sur un pédicelle, comme ceux du pissenlit.
Les tiges coriaces, nées d’une rosette de feuilles découpées, portent quelques feuilles étroites.
à‡a y est, j’ai retrouvé son nom : c’est la chondrille ! Cette bisannuelle (parfois vivace) est commune dans les garrigues, les bords de chemins et les prés secs du Midi. La plante est peut-être arrivée en Ile-de-France il y a fort longtemps avec du matériel agricole car c’est aussi une adventice des vignes, des vergers et des champs de céréales. Avec l’emploi des désherbants, on n’en trouve plus guère dans les cultures.
Dans notre région, la chondrille a trouvé refuge dans les friches ferroviaires et urbaines. Elle y est cependant assez rare. Sa présence sur la voie publique fait la démonstration que les pieds d’arbres peuvent être le lieu d’une belle diversité du vivant.
Source :
Fiche descriptive de Chondrilla juncea, par le CBNBP
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