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Le cirse des champs : évolution et reproduction

Connaissez-vous le cirse des champs ?

Le cirse des champs, Cirsium arvense © CACP – Gilles Carcassès

Cette plante aux jolis pompons roses et aux longues épines appartient à  la famille des chardons. Comme son nom l’indique, le cirse des champs se plaît dans et aux abords des parcelles cultivées, mais pas seulement. Espèce dite ubiquiste et très adaptée à  notre climat, elle s’exprime dans tous les espaces ouverts où on lui en laisse la possibilité : friches, prairies, jardins, chemins, …

Et sa particularité ?

Le cirse des champs est une plante dioà¯que : les fleurs mâles (qui produisent le pollen) et les fleurs femelles (qui reçoivent le pollen et forment les fruits) sont portées par des pieds différents. Elles sont d’ailleurs assez dissemblables : les fleurs femelles sont plus petites, plus claires et de forme allongée ; les fleurs mâles sont d’un rose plus vif et d’un port plus étalé. Il est donc relativement facile de les différencier.

Fleurs de cirse, femelle à  gauche, mâle à  droite © CACP – Emilie Périé

En cas de doute, et avec un peu de patience, une technique infaillible est d’attendre la formation des fruits. Si les fleurs forment des touffes d’aigrettes blanches, la plante est femelle.

Pied femelle de cirse des champs – Cergy © CACP – Emilie Périé

Vers une séparation des genres ?

Outre la reproduction sexuée (par le pollen), le cirse des champs est également capable de se multiplier par son système racinaire. Les rhizomes (tiges souterraines) croissent sous terre et donnent naissance à  de nouveaux pieds quelques centimètres plus loin. On observe alors une répartition en petites colonies de plantes uniquement femelles ou uniquement mâles qui n’ont presque plus besoin de se rencontrer pour assurer la survie de l’espèce.  On a déjà  remarqué que les aigrettes servant à  transporter les fruits dans le vent sont de moins en moins solides puisque devenues inutiles… Qui sait ce que l’évolution leur réserve ?

Retrouvez le portrait du cirse des champs :

Le cirse des champs

Sources :

La fiche du cirse des champs, par Tela Botanica

Le cirse des champs, par Florif

La Flore d’àŽle de France, par Philippe Jauzein et Olivier Nawrot

5 réflexions au sujet de “Le cirse des champs : évolution et reproduction”

  1. Bonjour et merci pour vos pages qui souvent m’intéressent.
    Sur cette page
    https://natureenville.cergypontoise.fr/2019/07/25/le-cirse-des-champs/
    je m’étonne que vous écriviez que le cirse des champs « Et sa particularité ?
    Le cirse des champs est une plante dioà¯que : (sic) ».
    En êtes-vous vraiment certain ? Car partout on lit que c’est une plante à fleurs hermaphrodites.
    Ce commentaire pour vous permettre de corriger la « coquille » s’étant glissée dans votre texte et peut-être même le remplacement de « dioïque » par hermaphrodite.
    Sincères salutations.
    Annick Jani

    1. Bonjour,
      Merci pour votre commentaire! Après vérification dans le livre Flore d’Île-de-France par Jauzain, il est confirmé que le cirse des champs (Cirsium arvense) est bien une plante dioïque, avec des individus mâles et femelles distincts. Il n’est donc pas hermaphrodite, une confusion courante 🙂
      Si vous avez d’autres questions n’hésitez pas à nous contacter directement par mail ou sous notre commentaire.
      Très belle jounée

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