Le revers des feuilles d’Eleagnus x ebbingei est joliment argenté.
Cet arbuste hybride, persistant et très vigoureux, a été obtenu en 1928 par le croisement de deux espèces d’Eleagnus. Il fut très en vogue auprès des jardiniers de la fin du XXème siècle.
Il l’est un peu moins depuis l’arrivée en France en 1999 de Cacopsylla fulguralis, un psylle invasif d’origine asiatique, qui peut provoquer le jaunissement de la plante et de fortes attaques de fumagine.
Toujours est-il que ses épaisses frondaisons fournissent à nombre d’insectes des sites d’hivernage. En explorant le dessous de ses rameaux, j’ai trouvé cette belle coccinelle orange, l’une de nos espèces de coccinelles à points blancs.
Elle mange des champignons !
Halyzia sedecimguttata est réputée mycophage, c’est-à -dire qu’elle broute le mycélium des champignons qui poussent sur les feuilles des arbres. En réalité, elle chasse aussi de petites proies.
A bien y regarder, ma coccinelle orange n’a pas l’œil très frais, et l’une de ses pattes a l’air bien mal en point ! Il y a fort à parier qu’elle ne se réveillera pas au printemps. Aurait-elle subi l’attaque d’un parasitoà¯de ?
Est-ce à dire que tu ne recommanderais pas de planter Eleagnus x ebbingei ??
Bonjour Michel,
C’est hybride a surtout une exceptionnelle vigueur, et de ce fait il n’est du tout adapté pour constituer une haie modeste. le jardiner est obligé de le tailler plusieurs fois par an s’il veut le contenir dans une forme contrainte. C’est particulièrement vrai en situation de haie d’espaces verts en bord de voie de circulation. Les dégâts de fumagine, ça dépend des conditions climatiques et du stress que subit la plante. En Ile-de France, je trouve que c’est globalement acceptable. Merci de l’intérêt que tu portes à mes publications.