Une promeneuse m’a parlé d’un fruit étrange qu’elle a trouvé sous un arbre à l’Ile de loisirs de Cergy-Pontoise. Sur ses indications, j’ai reconnu un groupe de Maclura pomifera près de la base nautique.
Cet arbre de petite taille nous vient d’Amérique du Nord.
Son fruit non comestible de la taille d’une orange a de quoi surprendre. C’est ce qui fait l’intérêt décoratif de cette espèce parfois plantée dans les parcs. Aux Etats-Unis, on en fait aussi des haies taillées.
Les indiens de la tribu des Osages utilisaient le latex que contient cette plante pour leurs peintures corporelles et pour teindre leurs vêtements. Il paraît que cela teint la peau en jaune. Je n’ai pas essayé. Le bois est très dur, il servait à la confection d’arcs et de poteaux.
Cette plante a été remarquée également par ses exsudats racinaires qui semblent contribuer à augmenter la biodégradation de certains polluants fort peu sympathiques comme le benzo a pyrène ou les dioxines. Le mécanisme d’activation n’est pas clair, mais serait selon ces auteurs indifférencié et conduirait surtout à l’augmentation de la densité des populations microbiennes dans l’espace racinaire facilitant le catabolisme de molécules peu aptes à permettre la croissance de la population bactérienne. L’apport de sucres, d’acides carboxyliques et d’acide aminés par la plante contribuerait à la croissance de ces populations bactériennes qui dégraderaient de façon fortuites les hydrocarbures lourds et les dioxines.