Celui-là , avec son allure de guêpe et sa couronne sur le front, il est facile à identifier. C’est le philanthe des abeilles, et c’est même un mâle avec son beau trident. La femelle a un motif un peu différent, à deux dents seulement. Ce mâle perché sur un buisson défendait son territoire, pas très loin du terrier de sa femelle.
Le philanthe a capturé puis paralysé une abeille domestique, en la piquant sous le thorax avec son aiguillon. Il aura pris soin de vider le jabot de l’abeille, pour assurer la bonne conservation de sa proie. Puis, il la transporte par la voie des airs jusqu’à son terrier. Chacune de ses larves consommera plusieurs abeilles. On estime qu’un philanthe peut capturer une centaine d’abeilles pendant la belle saison.
Le philanthe dépose dans les cellules du couvain une substance, secrétée par ses glandes antennaires, qui contient des bactéries symbiotiques. Celles-ci protégeront les cocons des micro-organismes pathogènes, jusqu’à l’émergence de la nouvelle génération au printemps suivant.
Les philanthes ne sont pas les seuls hyménoptères à capturer des abeilles. Les abeilles domestiques sont aussi au menu du frelon asiatique, mais également du frelon européen. Certains Cerceris, genre proche des philanthes, chassent des abeilles solitaires de différentes espèces (halictes, andrènes, lasioglosses…).
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