Venues de Cergy-Pontoise et de ses environs, jardiniers professionnels, animateurs nature, membres d’association, étudiants en biologie ou simples particuliers, quarante nouvelles personnes ont été formées à l’Observatoire participatif des vers de terre (OPVT) le 23 février 2017 à Cergy dans les locaux de la Communauté d’agglomération.
Après la conférence captivante de l’éminent spécialiste des lombriciens, le professeur Daniel Cluzeau de l’Université de Rennes, le groupe s’est essayé à la pratique dans le parc François-Mitterrand à Cergy.
Voici comment procéder : d’abord, préparer tout le matériel nécessaire.
Enfoncer vigoureusement la bêche, au ras du gabarit de 20 cm de côté.
Décoincer la bêche par un délicat mouvement latéral.
Extraire la motte et la poser sur une bâche.
Bien lester les angles de la bâche avec des sachets de compote de pommes pour éviter les envols intempestifs. Et récupérer tous les vers de terre. Même les plus petits.
A mesure de leur capture, les vers sont placés dans un récipient avec de l’eau fraîche.
De retour dans la salle, les stagiaires apprennent à classer les vers en groupes fonctionnels à l’aide d’une super clé de détermination.
Voilà les participants prêts pour pratiquer dans leurs parcelles. Ils pourront envoyer à l’OPVT leurs données numériques, et leurs récoltes dans des flacons d’alcool. Un grand merci à Natureparif, au professeur et à son équipe, pour l’organisation de cette journée très réussie. Et rendez-vous l’automne prochain pour les restitutions !
Vous souhaitez connaître la vie de votre sol ? Participez à l’observatoire participatif des vers de terre (OPVT) ! Natureparif vous propose des demi-journées de formation, dans le cadre de l’observatoire participatif des vers de terre (OPVT) pour découvrir l’écologie des vers de terre et apprendre à les reconnaitre.
Les participants bénéficieront :
D’une formation théorique et pratique qui sera délivrée par Natureparif et l’université de Rennes sur plusieurs sites en àŽle-de-France
D’une documentation complète
D’un retour sur l’analyse des vers de terre effectuée par l’université de Rennes
D’un bilan de l’observatoire à l’échelle de la région en fin d’année
Pour cette seconde année, 5 formations gratuites seront organisées et réparties sur différents sites d’àŽle-de-France du 20 au 24 février 2017 à destination de tous les publics souhaitant mieux connaître la vie dans le sol : gestionnaires d’espaces verts ou d’espaces naturels, membres d’associations de jardins partagés ou familiaux, agriculteurs, forestiers, particuliers, etc.
Calendrier des formations :
lundi 20 février 2017 de 14h à 18h au Parc du Sausset en Seine-Saint-Denis (93)
mardi 21 février 2017 de 9h à 13h à la Réserve de Biosphère à Fontainebleau (77)
mercredi 22 février 2017 de 9h à 13h à la Maison du jardinage à Paris-Bercy (75)
mercredi 22 février 2017 de 14h à 18h à la Maison du jardinage à Paris-Bercy (75)
jeudi 23 février 2017 de 9h à 13h à la Communauté d’agglomération de Cergy-Pontoise (95)
jeudi 23 février 2017 de 14h à 18h à la Communauté d’agglomération de Cergy-Pontoise (95)
vendredi 24 février 2017 de 9h à 13h dans le PNR Chevreuse au CIN des Hauts Besnières (78)
La formation d’une demi-journée se déroulera comme suit :
En Salle :
Ecologie des lombriciens et impacts sur le fonctionnement écologique des sols
Présentation des méthodes d’observations et de quantification sur le terrain
Présentation de l’outil de saisie des données
Sur le Terrain :
Mise en application du protocole d’observation proposé par l’OPVT
Retour en salle :
Identification des groupes fonctionnels des vers de terre
L’apprentissage de l’observation des vers de terre vous permettra de faire un suivi de vos propres parcelles dans le temps et d’en analyser l’évolution. Les connaissances acquises favoriseront votre compréhension du fonctionnement du sol et orienteront la gestion des espaces concernés. L’université de Rennes 1 est partenaire de Natureparif. Son laboratoire assurera l’identification des vers de terre prélevés (uniquement par les participants qui le souhaitent). Adresse des sites de formation :
Sorti de sa motte de terre pour les besoins de la science, ce lombric brille de vives couleurs au soleil. C’est sans doute un phénomène optique d’iridescence. De tout près, le spectacle est fascinant.
La présence d’un clitellum (partie orange en relief sur cette photo) indique que cet individu est un adulte. Ce clitellum sécrète un mucus qui aide les vers à se coller l’un contre l’autre lors de l’accouplement (les pauvres, ils n’ont pas de bras !). Les lombrics sont hermaphrodites et se fécondent mutuellement. Le clitellum fabrique aussi les cocons qui protègeront les œufs.
Les sondages que nous avons effectués dans un potager à Cergy, dans le cadre du protocole de l’Observatoire participatif des vers de terre, ont montré une corrélation marquée entre l’abondance de vers et la proximité des buttes de déchets verts (garnies l’an dernier de courgettes). Nous avons trouvé 3 fois plus de vers aux abords de ces buttes que dans les autres parties bêchées et retournées ou dans les allées enherbées du jardin. Ce sont surtout les anéciques, grands consommateurs de matière organique qui sont favorisés. Logiquement, les vers épigés, que l’on trouve en grand nombre dans les tas de fumiers et les composteurs, pourraient être aussi favorisés mais nous n’en avons pas trouvés. Ils étaient sans doute plus au cœur du tas de déchets verts.
Les buttes de déchets de verts peuvent être directement plantées de végétaux, comme les courges et les potirons, qui apprécient les sols très riches en matière organique plus ou moins décomposée.
Mardi 16 février 2016, la Communauté d’agglomération de Cergy-Pontoise recevait une quarantaine de stagiaires conviés par Natureparif à une formation sur l’Observatoire participatif des vers de terre.
Il s’agissait de comprendre l’intérêt des protocoles d’évaluation des populations de vers de terre dans les jardins et surtout d’apprendre à les mettre en œuvre.
Les protocoles test bêche et moutarde tri manuel sont mis en application par les stagiaires sur les pelouses du parc François-Mitterrand à Cergy.
La chasse aux vers de terre bat son plein. Les vers capturés sont placés dans des boites de transport en plastique avec un peu d’eau fraiche.
Avec l’aide de Daniel Cluzeau, enseignant-chercheur à l’Université de Rennes, et de ses assistants, les vers de terre ont ensuite été triés par les stagiaires en catégories écologiques.
A la fin de la formation, les stagiaires sont repartis vers leurs jardins ou leurs structures, bien décidés à appliquer les protocoles dans les semaines qui viennent. Ils enverront au laboratoire de l’Université de Rennes leurs récoltes triées et placées dans des flacons d’alcool. Les chercheurs fourniront en retour à chacun les résultats de leurs déterminations et leur interprétation. Toutes ces données permettront de faire grandement avancer la connaissance de la biologie du sol, si importante pour la fertilité et pourtant si mal connue.
L’idée de se retrouver à Cergy en automne 2016 pour les restitutions et pour débriefer sur les protocoles fait son chemin…
Natureparif organisait les 23 et 24 mars 2015 une formation sur la pédologie (science des sols) et les vers de terre. Ce stage avait rassemblé des participants d’horizons très divers : jardiniers, chercheurs, enseignants, gestionnaires de parcs, naturalistes, formateurs, présidents d’associations, étudiants, animateurs… Un beau brassage et des échanges très riches en conséquence !
Les cours théoriques furent complétés par une séance de travaux pratiques dans le jardin pédagogique du parc de la Villette à Paris.
Le protocole moutarde nécessite de la méthode et un esprit rigoureux pour respecter la recette, et chronométrer les temps de capture des vers qui sortent du sol. Le principe en est simple : la moutarde est un irritant qui incite les vers à quitter leurs terriers et fuir sur le sol.
Tous les vers récoltés (il faut des réflexes !) sont placés dans un récipient avec de l’eau. Ceux-ci sont ensuite comptés et triés en deux classes d’âge, les adultes (possédant un clitellum ou anneau) et les juvéniles, et quatre groupes écologiques (les épigés, les endogés, les anéciques à tête rouge, les anéciques à tête noire) à l’aide de la clé de détermination des vers de terre.
Le protocole bêche est moins cruel. Il nécessite quelques muscles, et tout autant des chaussures adaptées.
Avant de rejoindre l’alcool du pilulier pour identification ultérieure sous binoculaire, il faut prendre une photo pour noter la couleur. La pièce de monnaie n’est pas pour le photographe, elle sert à donner l’échelle.
Qui a planté ces brindilles dans le sol ? C’est le ver de terre ! Les vers du groupe des anéciques, parmi lesquels on trouve le lombric commun, construisent des cabanes constituées de débris de végétaux et de turricules (leurs excréments). En sortant la tête hors du sol, ils s’allongent et saisissent autour d’eux des fragments végétaux (ici des feuilles mortes et des brindilles). Ils entrainent dans les profondeurs de leur terrier ces éléments qui se décomposent rapidement. Les vers consomment alors cette matière organique. Regardez attentivement sous les arbres : il n’est pas rare de trouver un cabane de lombric tous les 20 centimètres.