Ne manquez pas ce « Rendez-vous du développement durable » consacré à la préservation de la qualité des sols, un enjeu de première importance pour l’agriculture urbaine, la santé des végétaux en ville et la lutte contre le changement climatique !
Au bord d’un chemin dans le parc de Grouchy à Osny, je remarque cette curieuse construction à base de feuilles mortes. Elles sont à moitié enfouies dans le sol et mêlées à de la terre. Et cette chose n’est pas seule, il y en a une tous les vingt centimètres environ.
Ce sont les cabanes des vers de terre anéciques. Vous les avez déjà rencontrés au jardin : ce sont ces grands vers dont la partie avant est plus sombre que l’arrière. La nuit, ils sortent leur tête au dehors, s’étirent et prospectent la surface du sol. Avec leur bouche, ils attrapent les feuilles mortes et les brindilles et les tirent à eux jusque dans les premiers centimètres du sol, comme le montre cette vidéo. Des bactéries et des champignons décomposent alors ces débris en une matière organique que consommera le lombric.
Les pluies d’hiver ont quelque peu raviné le chemin, emportant les feuilles et les branchettes tombées et dégageant ainsi à la vue les fameuses cabanes dont la densité montre que ce sol est très habité.
Des chercheurs étudient les vers de terre et leurs actions dans les sols
La réduction de 50% des applications de pesticides dans un champ de blé augmente de plusieurs facteurs les populations de vers de terre (jusqu’à 4,5 fois pour une espèce qui vit près du sol). L’étude de l’INRA sur les vers de terre et les pesticides