Le genre Trifolium qui s’apparente aux trèfles possède une grande diversité d’espèces, aux couleurs et formes variées. Sur notre territoire nous pouvons en compter 17 allant du très commun à l’extrêmement rare. Dans cet article nous exposerons 6 de ces espèces : Trifolium repens / le trèfle rampant, Trifolium pratense / le trèfle des prés, Trifolium fragiferum / le trèfle porte-fraise, Trifolium incarnatum / le trèfle incarnat, Trifolium arvense / le trèfle pied-de-lièvre, Trifolium campestre / le trèfle des champs.
Malgré leurs critères distinctifs bien particuliers, la plupart des trèfles partagent quelques traits physiques en communs, comme la fameuse inflorescence en pompon et les feuilles typiques découpées en trois folioles, ou quatre avec un peu de chance.
Le trèfle rampant ou trèfle blanc est sans nul doute le trèfle le plus répandu de toute l’agglomération, il est partout, dans nos villes, dans nos campagnes, dans nos jardins, dans les trottoirs, de belles fleurs blanches à pertes de vue. Cette espèce, formant des tapis de feuilles très compacts, est indigène dans notre région.
Le trèfle des prés est également extrêmement commun par chez nous bien qu’il soit moins polyvalent que le trèfle rampant. En effet il supporte un peu moins la tonte que son cousin à fleurs blanches. Ce trèfle, indigène dans notre région, fleurit en grosses inflorescences rondes roses.
Le trèfle pied-de-lièvre est une espèce indigène à pilosité accrue et à calices à longues et fines dents plumeuses. à€ travers l’amalgame de poils on peut parfois distinguer les petites fleur de cette espèce si particulière, en régression dans notre région.
Le trèfle porte-fraises, commun en Ile-de-France, a l’air d’être un mélange de plein d’espèces différentes à la fois, un peu de trèfle rampant pour son développement, une touche de trèfle des prés pour la couleur des fleurs, un zeste de la pilosité du trèfle pied-de-lièvre pour les fruits et une étonnante inspiration du fraisier des bois pour la forme et l’aspect général du fruit.
Le trèfle incarnat ou trèfle du Roussillon s’est, comme son nom l’indique, un peu perdu en cours de chemin. En effet d’après le CBNBP il ne serait indigène que dans la plupart de nos régions voisines comme la Bourgogne et la Champagne-Ardenne. Par chez nous il n’est que planté et/ou cultivé pour le fourrage et l’utilisation de la plante en tant qu’engrais vert. Cet individu photographié à Menucourt a certainement dà» s’échapper d’un champ voisin. On le reconnait aisément à ses feuilles très poilues et sans motifs et évidement à ses longues inflorescences rouge sang.
Le trèfle des champs ou trèfle jaune est susceptible d’être confondu avec d’autres espèces du genre Medicago qui se rapporte aux luzernes. à‰tant extrêmement proches physiquement il est fréquent de les mettre dans le même panier, mais évidemment les luzernes possèdent un détail que ce trèfle n’a pas : les feuilles sont mucronées (petite pointe au bout de la feuille). Cette espèce commune et indigène de trèfle n’est toutefois pas à confondre avec une autre qui lui est semblable : le trèfle douteux / Trifolium dubium, également jaune.
Sources :
Flore d’Ile-de-France de Philippe Jauzein et Olivier Nawrot
Tela Botanica : Trifolium repens, Trifolium pratense, Trifolium arvense, Trifolium fragiferum, Trifolium incarnatum, Trifolium campestre.