L'actualité de la Nature

Des oiseaux en STOC !

STOC, le Suivi Temporel des Oiseaux Communs, est un programme de sciences participatives porté par le Muséum national d’Histoire naturelle depuis 1989. De nombreux observateurs bénévoles contribuent par ce programme à  l’évaluation des dynamiques de population des oiseaux nicheurs communs.

Salutations matinales au bord de l'eau entre la bernache du Canada, famille des oies et la poule d'eau, famille des râles et des foulques. La poule d'eau,  contrairement à  nos poules de basse cours n'est pas une gallinacée (faisans, cailles, perdrix) ! © Gilles carcassès
Salutations matinales au bord de l’eau. A gauche, la bernache du Canada, de la famille des oies. A droite, la poule d’eau, de la famille des râles et des foulques. Contrairement à  nos poules de basses-cours, la poule d’eau n’est pas une gallinacée comme les faisans, les cailles et les perdrix ! © Gilles Carcassès

Le bilan 2012 du STOC dans la région Ile-de-France témoigne d’une régression de 27 espèces (dont l’hirondelle rustique, l’hirondelle de fenêtre, le moineau domestique, le chardonneret élégant…) et de la progression de 17 autres. Ainsi, la fauvette grisette classée « quasi menacée » sur la liste rouge des oiseaux nicheurs au niveau national, a été déclassée en « préoccupation mineure » à  l’échelle de l’Ile-de-France où sa population est en augmentation (voir la liste rouge régionale des oiseaux nicheurs d’Ile-de-France). A l’inverse, bien qu’encore commune, la linotte mélodieuse est de plus en plus rare en Ile-de-France et se classe parmi les « espèces quasi menacées ».

Une fauvette grisette. Elle se distingue des autres fauvettes par ses ailes rousses et sa gorge blanche. Elle apprécie les milieux assez ouverts présentant un couvert bas et touffu de buissons et d'herbe hautes. On la trouve fréquemment dans les terrains en cours d'enfrichement, les lisières de champs... © Sébastien Leroux
Une fauvette grisette. Elle se distingue des autres fauvettes par ses ailes rousses et sa gorge blanche. Elle apprécie les milieux assez ouverts présentant un couvert bas et touffu de buissons et d’herbes hautes. On la trouve fréquemment dans les terrains en cours d’enfrichement, les lisières de champs. Photographiée sur du houblon sauvage à  Saint-Ouen l’Aumône © Sébastien Leroux

Depuis cette année, la cellule Biodiversité de la Communauté d’agglomération de Cergy-Pontoise, la ferme d’Ecancourt et le pôle handi-nature de la base de loisirs de Cergy-Pontoise se sont associés pour contribuer à  ce programme.

STOC, sur l’agglomération de Cergy-Pontoise, c’est un échantillonnage de 40 points d’écoute sur 16 km² sur la partie centrale du territoire et deux périodes de relevés (Avril et Mai). Pour l’ensemble des relevés, 52 espèces d’oiseaux ont été dénombrées.

Des oiseaux typiques de certains milieux ont ainsi été observés.

Milieux forestiers : pouillot véloce, grimpereau des jardins, geai des chênes, pic épeiche…

Milieux ouverts, champs et jachères, friches : tarier pâtre, linotte mélodieuse, faucon crécerelle, fauvette grisette, hypolaà¯s polyglotte…

Cet oiseau au ventre jaune et au front fuyant est un hypolaà¯s polyglotte. Il fait partie de la famille des fauvettes. Les jeunes friches, les espaces en déprises agricoles au couvert bas et buissonnant, lui sont favorables. Il se nourrit d'insectes grapillés au sein des hautes herbe et du feuillage © marion Poiret
Cet oiseau au ventre jaune et au front fuyant est un hypolaà¯s polyglotte. Il fait partie de la famille des fauvettes. Les jeunes friches, les espaces en déprises agricoles au couvert bas et buissonnant, lui sont favorables. Il se nourrit d’insectes grapillés au sein des hautes herbes et du feuillage. Photographié sur un églantier à  Cergy, dans la plaine des Linandes © Marion Poiret

Milieux humides : héron cendré, grand cormoran, bergeronette grise, bergeronette des ruisseaux, poule d’eau, foulque macroule, canard colvert, cygne tuberculé…

la bergeronnette des ruisseaux  n'est jamais loin de l'eau. C'est un oiseau insectivore et comme toutes les bergeronnettes elle agite inlasablement sa longue queue. Parmis les nombreuses théories proposées la plus vraissemblable est que ce hochement aiderait au débusquage des insectes © marion Poiret
La bergeronnette des ruisseaux n’est jamais loin de l’eau. C’est un oiseau insectivore. Comme toutes les bergeronnettes, elle agite inlassablement sa longue queue. Parmi les nombreuses théories proposées, la plus vraisemblable est que ce hochement l’aiderait à  débusquer les insectes. Photographiée à  Pontoise © Marion Poiret
Le foulque macroule est reconnaissable à  son bec et son écusson frontal blancs et ses beaux yeux rouges rubis. Ce petit à  la crinière dorée et la tête rouge est bien un jeune foulque © Didier Leray
Le foulque macroule est reconnaissable à  son bec et son écusson frontal blancs et ses beaux yeux rouges rubis. Son petit arbore une tête rouge et une crinière dorée. Photographiés à  Saint-Ouen-l’Aumône © Didier Leray

Constructions : martinet noir, hirondelle rustique, hirondelle de fenêtre, moineau domestique…

Le moineau domestique ne peut plus nicher sur certains bâtiments modernes dépourvus de cavités. © Gilles Carcassès
Le moineau domestique ne peut plus nicher sur certains bâtiments modernes dépourvus de cavités. Cette femelle a été photographiée dans le quartier Grand centre à  Cergy © Gilles Carcassès

Milieux arborés : grives musiciennes et grives draines ont besoin d’espaces arborés pour nicher et de clairières ou de grandes pelouses pour se nourrir, tout comme le pic vert.

un chant puissant, une variété de motifs musicaux, répétés chacun 2 à  3 fois ? Il s'agit sans doute de la grive musicienne. Elle est la seule dans la famille des turdidés (grives et merles) à  maîtriser la technique de broyage des coquilles d'escargots pour extraire le corps de ce dernier dont elle est friande © Marion Poiret
Un chant puissant, des motifs musicaux bi ou trisyllabiques répétés 2 à  3 fois ? Il s’agit sans doute de la grive musicienne. Elle est la seule dans la famille des turdidés (grives et merles) à  maîtriser la technique de broyage des coquilles d’escargots pour en extraire le corps dont elle est friande. Photographiée à  Cergy © Marion Poiret
 Cette jeune grive draine se distinguera de sa cousine musicienne par sa stature plus imposante et le dessous blanc de ses ailes (de couleur canelle chez la musicienne). La grive draine consomme beaucoup de baies à  l'instar des autres grives. Cependant, elle s'approprie souvent la production d'un arbre ou d'un groupe d'arbres (prunelle, aubépine, houx, gui) qu'elle défend alors avec ferveur © Gilles Carcassès
La grive draine est plus claire et un peu plus grande que la grive musicienne et le dessous de ses ailes est blanc. Elle consomme beaucoup de baies à  l’instar des autres grives. Cependant, elle s’approprie souvent la production d’un arbre ou d’un groupe d’arbres (prunellier, aubépine, houx, gui) qu’elle défend alors avec ténacité. © Gilles Carcassès

D’autres oiseaux se rencontrent partout, ce sont des ubiquistes : pigeon ramier, pie, étourneau sansonnet, corneille noire, rouge-gorge, mésange charbonnière et mésange bleue mais encore pinson des arbres, fauvette à  tête noire, troglodyte mignon, accenteur mouchet.

la fauvette à  tête noire à  un chant mélodieux et puissant. Ici on distingue nettement la calotte noire caractéristique de ce mâle. La femelle se distingue par une calotte brun caramel © Marion Poiret
La fauvette à  tête noire a un chant mélodieux et puissant. Ici on distingue nettement la calotte noire caractéristique de ce mâle. Chez la femelle , la calotte est d’une couleur brun caramel. Photographiée à  Cergy à  la base de loisirs © Marion Poiret
Yeux clairs, tâche blanche sur le cou et rémiges aux bords clairs, voici deux pigeons ramiers au petit matin, espèce on ne peut plus commune mais qui se distingue cependant de ces congénères à  plumes : les pigeonneaux sont élevés avec une sécrétion riche produite par le jabot des parents ; une équivalence au lait des mammifères © Marion Poiret
Tache blanche sur le cou et rémiges aux bords clairs, voici deux pigeons ramiers au petit matin. Cette espèce on ne peut plus commune a une particularité étonnante : les pigeonneaux sont élevés avec une sécrétion riche produite par le jabot des parents ; l’équivalent du lait des mammifères. Photographiés à  Cergy © Marion Poiret
De beaux reflets métallique vert et violet, un bec jaune effilé particulierment adapté à  la recherche de nourriture dans les prairies, c'est l'étourneau sansonnet. Il est connu pour être grand imitateur en incorporant à  son chant, reconnaissable aux grincements entre les différentes phrases, de nombreux autres sons (autres espèces d'oiseaux, miaulements et paraît-il même sirènes et téléphones) © Gilles Carcassès
De beaux reflets métalliques verts et violets, un bec jaune effilé particulièrement adapté à  la recherche de nourriture au sol dans les prairies, c’est l’étourneau sansonnet. Il est connu pour être un grand imitateur, car il incorpore à  son chant, reconnaissable aux grincements entre les différentes phrases, de nombreux autres sons (chants d’autres oiseaux, miaulements et paraît-il même sirènes et téléphones). Photographié à  Cergy. © Gilles Carcassès

Attention, il s’agit de relevés formatés par un protocole, sur un temps limité. Il ne s’agit pas d’un inventaire exhaustif. D’autres espèces non relevées lors du protocole, sont bien présentes sur le territoire de Cergy-Pontoise : chardonneret élégant, pic noir, faucon hobereau, chouette chevêche…

http://www.natureparif.fr/attachments/observatoire/Assises/2013/OROC_2013_Pierre.pdf