Phymata crassipes paralyse ses proies et aspire leur contenu liquéfié avec son rostre.
Cette crotte d’oiseau n’en est pas une, c’est une mantispe à l’affut. Elle se nourrit des mouches inconscientes qui passent à la portée de ses pattes. Sa larve ne survit que si elle croise, sans se faire dévorer, le chemin d’une araignée-loup qui transporte son cocon. Subrepticement, elle s’introduit dans le cocon et dévore la future progéniture de l’araignée. Elle se nymphosera à l’intérieur même du cocon de l’araignée. On comprend mieux pourquoi la mantispe femelle pond 8000 œufs pour assurer sa descendance.
Ces trois insectes ont pour point commun leurs pattes antérieures crochues et ravisseuses. Ils s’en servent pour capturer leurs proies. Pourtant, ces espèces ne sont pas proches dans la classification : la mante est un dictyoptère, la mantispe un névroptère et la punaise guitare appartient à l’ordre des hémiptères. Au cours de l’évolution, ils ont tous trois développé une adaptation anatomique semblable pour la même technique de chasse : on parle de convergence.