Faute d’un appareil photo sous la main (et d’une lumière convenable) point de cliché de pouillot fitis cergypontain. Mais, nous avons bien vu et entendu ce bel oiseau jaune, au bord de l’Oise à Pontoise. Il mérite donc que l’on vous le présente. Nous avons mis à profit quelques pérégrinations plus méridionales pour vous en proposer un portrait.
Le pouillot fitis, Phylloscopus trochilus, est un petit passereau, à peine plus grand (8 grammes pour 13 cm d’envergure) que son cousin bien plus fréquent par chez nous le pouillot véloce. On l’observe le plus souvent en avril quand il est encore en migration vers l’Europe du Nord. Une quinzaine d’individus sont signalés dans le Val d’Oise tous les ans à cette période. Il est en en revanche assez peu nicheur dans notre secteur. Il est d’ailleurs considéré comme « en danger d’extinction » sur la liste rouge des oiseaux nicheurs d’Île-de-France. Il préfère les broussailles, les haies et les arbustes plutôt que les forêts. Aussi, il a un peu plus de mal que le pouillot véloce à trouver son habitat de prédilection.
Le pouillot fitis peut être difficile à différencier du pouillot véloce. Il est toutefois plus jaune que ce dernier, avec un sourcil plus marqué, des pattes plus claires et des ailes plus adaptées aux longs vols migratoires (les plumes de l’extérieur de l’aile sont très longues et recouvrent celles de l’intérieur quand l’oiseau est posé). Un critère est cependant infaillible : c’est le chant. Le pouillot véloce est connu pour son tchip-tchap bien régulier. Le pouillot fitis chante lui une petite ritournelle assez proche de celle du pinson des arbres. Immanquable.