L'actualité des jardins

Sur l’épiaire

En animation, c’est toujours un bonheur de rencontrer l’épiaire des bois. On peut jouer à  deviner l’odeur de ses feuilles froissées : cadavre, clous rouillés, égout, champignon moisi, bonbon au poivre ? Passées les premières effluves nauséabondes, la plante sent… le cèpe ! Elle en a le goà»t, paraît-il, et les adeptes des cueillettes de plantes sauvages en font des bouillons prétendus délicieux. En fait mes narines peu imaginatives restent un peu bloquées sur les premières effluves…

Stachys sylvatica, l’épiaire des bois – parc du château de Menucourt © CACP – Gilles Carcassès

On peut aussi chercher sur cette plante une jolie punaise spécialiste des lamiacées et particulièrement fréquente sur les épiaires : Eysarcoris venustissimus.

Eysarcoris venustissimus en accouplement  sur une épiaire des bois- Menucourt © CACP – Gilles Carcassès

Cette punaise de petite taille a des reflets cuivrés qui brillent au soleil.

Eysarcoris venustissimus en ponte sur l’épiaire des bois © CACP – Gilles Carcassès

La femelle fécondée dépose ses œufs blancs par petits paquets dans l’inflorescence de l’épiaire.

L'actualité de la Nature

Palomena et Nezara

Les punaises vertes ont aussi leurs couleurs d’automne : elles virent au brun. C’est sans doute qu’ainsi elles sont mieux camouflées quand la végétation qui les abritent n’est plus verdoyante.

Nezara viridula © Gilles Carcassès
Nezara viridula s’est posée près de ma fenêtre et demande asile pour l’hiver © Gilles Carcassès

Nezara viridula est la plus fréquente des grandes punaises vertes. Cosmopolite d’origine africaine, elle est en progression en France depuis 1990. Voyez-vous, à  la base de son scutellum, ces 3 points clairs alignés et les deux points noirs qui les encadrent ? C’est sa signature. Ajoutons à  cela que la membrane à  l’arrière de son corps est transparente.

Palomena prasina © Gilles Carcassès
Palomena prasina dans sa teinte hivernale © Gilles Carcassès

Une membrane enfumée : c’est Palomena prasina, une autre punaise verte très commune également, surtout dans les bois. On ne retrouve pas chez cette espèce l’alignement des points clairs et sombres typique de Nezara viridula.

Les larves de ces deux espèces sont plus faciles à  différencier : celles de Palomena prasina sont toujours vertes, avec parfois un peu de bleu.

Palomena prasina larve - Jouy-le-Moutier © Gilles Carcassès
Larve de Palomena prasina qui nous montre son rostre – Jouy-le-Moutier © Gilles Carcassès
Larve de Palomena prasina de stade V © Gilles Carcassès
Larve de stade V de Palomena prasina : on voit les ébauches des ailes © Gilles Carcassès

Les larves de Nezara viridula sont au contraire très constratées.

Larve de Nezara viridula - Jouy-le-Moutier © Gilles Carcassès
Larve de stade III de Nezara viridula – Jouy-le-Moutier © Gilles Carcassès
Mue imaginale de Nezara viridula - Jouy-le-Moutier © Gilles Carcassès
Mue imaginale de Nezara viridula sur une feuille de blette dans le potager de la ferme d’Ecancourt – Jouy-le-Moutier © Gilles Carcassès

Cette punaise Nezara est surprise en pleine mue : elle est en train de s’extraire de l’enveloppe du dernier stade larvaire (le stade V). Les membranes commencent à  se déployer, bientôt elle pourra voler.

La clé de détermination illustrée des 11 punaises Pentatomidae vertes de France, par Vincent Derreumaux – insecte.org

L'actualité des jardins

Un potager pédagogique remarquable

Le potager pédagogique de l'école Du Breuil © Gilles Carcassès
Le potager pédagogique de l’école Du Breuil © Gilles Carcassès

Le potager de l’école Du Breuil a été primé en 2015 au concours national des jardins potagers organisé par la Société Nationale d’Horticulture de France : le Grand Prix lui a été décerné dans la catégorie des jardins potagers pédagogiques. Et c’est bien mérité, car cette année encore, il est superbe.

Ce potager est utilisé dans le cadre des formations délivrées à  l’école Du Breuil : les cours de jardinage pour les amateurs, la formation professionnelle continue, les cours publics. Il est également fréquenté par les élèves de l’école. Il est conduit sans pesticides, et l’ on y teste les associations de plantes, en accordant beaucoup d’importance à  la rotation des cultures. Son ordonnancement original et la présence d’annuelles et de vivaces fleuries dans les planches de légumes lui donnent beaucoup de charme. C’est aussi un verger d’exception. J’y ai dégusté au pied du mur le fruit sucré et juteux d’un pêcher palissé : un régal !

Poireaux, verveine citronnelle et la belle renouée annuelle Persicaria orientale © Gilles Carcassès
Poireaux et carottes en rangs alternés, verveine citronnelle et la belle renouée annuelle à  fleurs roses Persicaria orientalis © Gilles Carcassès

Le reportage très complet sur ce jardin dans le blog de la ville de Paris « Ca se passe au jardin »

Eurydema ventralis © Gilles Carcassès
Eurydema ventralis © Gilles Carcassès

Quelques larves de la punaise du chou Eurydema ventralis prenaient leurs aises sur des feuilles de capucine. J’ai prévenu Véronique pour qu’elle surveille ses choux.