Je vous avais promis une carte postale d’Espagne et je ne m’étais pas trompé. Il a été repéré dans la région de La Corogne, au nord-ouest de l’Espagne, pas très loin de Sain-Jacques-de-Compostelle. Le 7 octobre 2017 il était sur les rives du réservoir d’Abegondo-Cecebre, à plus de 1000 km à vol d’oiseau de Saint-Germain-en-Laye !
Ce jeune pélican frisé a été vu à l’étang du Corra à Saint-Germain-en-Laye du 9 au 17 septembre 2017. Il lui manque toute une rangée de plumes sur l’aile droite. J’y vois la preuve de son origine captive, car les éleveurs éjointent ainsi leurs oiseaux pour limiter leurs capacités de vol. En l’occurrence, c’est raté.
Les pélicans frisés vivent à l’état naturel en Grèce et dans les Balkans. Ils se reproduisent parfois en captivité. Il semble qu’il n’y ait pas eu de reproduction de cette espèce dans un zoo français cette année. Son origine serait donc probablement un parc zoologique de Belgique ou des Pays-Bas.
L’histoire de Péli, le pélican d’Antifer
En tout cas, ce n’est pas Péli le pélican, la célèbre mascotte du port d’Antifer, près du Havre. Arrivé là en 1981 et trouvant l’endroit à son goà»t, il y est resté jusqu’à sa mort (de vieillesse sans doute) le 13 février 2012. Nourri quotidiennement par les marins pêcheurs, il était devenu la mascotte de tout un village ! Naturalisé au terme d’une longue bataille administrative, ce pélican blanc trône maintenant dans le hall de la mairie de Saint-Jouin-Bruneval. Si vous passez par là , demandez à voir le pélican !
La traque du pélican frisé
Grâce à la vigilance des ornithologues, notre jeune pélican frisé a été repéré dans les environs de Saumur, dans le Maine-et-Loire, dès le lendemain de sa disparition de l’étang du Corra, et le jour suivant 19 septembre 2017. Depuis, plus de nouvelles ! S’il envoie une carte postale d’Espagne, je vous la montrerai.